Annales des Mines (1862, série 6, volume 2) [Image 66]

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DANS LE SALZKAMMERGUT.

EXPLOITATION DU SEL

méthode la suprématie sur l'ancienne. D'une application fa cile, elle est particulièrement recommandable pour les gîtes riches, dans lesquels les piliers ont le plus de valeur. Observation touchant le lavage discontinu. - C'est ici le lieu de faire une observation qui sans doute s'est déjà prés entée elle-même à l'esprit du lecteur. A la fin de la deuxième

phase du lavage discontinu, l'eau qui baigne le plafond n'est pas de l'eau pure, mais de l'eau de plus en plus salée jusqu'au moment où l'on arrête l'opération. Par suite les bords se redressent un peu, et la trajectoire d'un point de la périphérie du plafond n'est pas une ligne droite , mais une courbe telle que ami/. D'après cela, les courbes correspondant aux lavages 1, 2, 3 seraient (fig. 19) me, b" bru , et le plafond ne s'élargirait pas autant que nous l'avons dit. Mais je ferai remarquer une seconde fois que nous n'avons

pas tenu compte de la corrosion latérale au-dessous du plafond, inévitable à la fin de la première phase. Cette cor. osion, très-active, augmente avec le temps nécessaire pout parfaire le remplissage, et par conséquent avec le diamètre de la chambre au plafond. Elle n'augmente pas seulement en fait ce diamètre de la longueur bb' que l'on gagne dans la deuxième phase, mais d'une quantité plus grande, telle que b' b1; b" b"0; et il en résulte, malheureusement souvent pour la chambre, une inclinaison générale ar, bien superieure à l'inclinaison oc, admise dans notre théorie, et qui ne pourrait jamais dépasser 45 degrés. Cette corrosion latérale produite dans la première phase

du lavage discontinu, est le défaut capital de cette méthode. On voit combien elle est heureusement évitée dans la nouvelle. Les deux méthodes sont d'ailleurs intimement liées, et si nous n'avons pas fait plus tôt l'observation actuelle, c'était pour ne pas anticiper dans la théorie de l'une sur celle de l'autre, et en mieux marque les différences.

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VEIL Conduites d'eau.

Réservoirs. - L'eau des chambres, une fois saturée, est conservée dans de vastes réservoirs où un long repos faci-

lite son épuration. Ces réservoirs sont simplement des chambres de dissolution partiellement exploitées offrant une vaste capacité. Ils sont nécessairement situés à un étage inférieur à celui que l'on exploite, et contiennent ordinairement une quantité de soole suffisante pour approvisionner les usines pendant quatre mois. Nous venons de voir que, dans la méthode du lavage continu, la chambre exploitée sert elle-même de réservoir; la production n'est pas intermittente.

Conduites d'eau. - Les eaux, qu'elles soient douces ou salées, circulent dans l'intérieur de la mine, comme à l'extérieur, dans des conduits en bois. Ce sont simplement des troncs de pins de 3 mètres de long, forés suivant l'axe et

qui s'emboîtent les uns dans les autres (fig. 'o'. On produit quelquefois l'assemblage au moyen d'un double coin en bois (a, fig. 21) ; mais il en résulte un rétrécissement du diamètre qui entraîne des pertes de charge. Près des chambres, les tuyaux sont en fonte, pour éviter

les pertes, particulièrement la conduite enterrée dans le barrage. Une disposition particulière leur permet de céder aux petits tassements du terrain (fig. 22). L'assemblage

consiste en un tube en cuivre bb, replié de façon à pouvoir s'allonger et se raccourcir d'une petite quantité ; il est fixé aux deux tubes en fonte au moyen de chanvre enduit de mastic au minium interposé entre le cuivre et la fonte. Des boulons ayant un peu de jeu complètent le serrage.

Les conduites reposent simplement à terre ou bien sur des cales en bois des deux côtés des galeries ; elles ont une

pente d'environ 20 dans la mine, et généralement supérieure au dehors.