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INFLUENCE DE LA CHALEUR
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES.
les plaques qui les ont éprouvées d'être encore susceptibles de modifications temporaires lorsqu'on les place de nouveau dans des conditions d'échauffement convenables ; seulement il est clair qu'alors les variations ont lieu entre des limites moins étendues. La calcination la plus forte et la plus prolongée à laquellé j'aie soumis mes divers échantillons n'a point paru modifier d'une manière appréciable l'inclinaison des deux axes cristallographiques obliques entre eux : ainsi
reste que M. Sorby a reconnu, dans des cristaux de quartz provenant de granites, la présence d'innombrables cavités remplies d'une substance liquide. Comme on va le voir, j'ai pu étendre mes observations et leur donner plus de généralité en opérant sur un certain nombre de cristaux susceptibles (l'être .fortement calcinés sans altération sensible. Les variétés d'orthose connues sous les noms de eisspath de la Somma, sanidine des trachytes des bords du Rhin et de l'Auvergne, loxoclase de New-York, microcline de Fre-
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en mesurant sur plusieurs plaques d'orthose de Wehr, avant et après calcination, l'angle dièdre compris entre une face naturelle parallèle au clivage basique et la face artificielle normale à la bissectrice aiguë, je n'ai jamais trouvé de différence dépassant une à deux minutes. L'orientation et la longueur des axes d'élasticité optique paraissent aussi n'éprouver que des variations très-légères ; mais on sait
que ces légères variations peuvent en amener de trèsgrandes dans la valeur de l'angle réel des axes Optiques.
Des essais directs ont prouvé que l'orthose de Wehr et 1" adulaire du Saint-Gothard, calcinés au rouge blanc, ne perdent pas plus d'un milligramme par gramme. Mes premières recherches n'avaient porté que sur orthose vitreux de Wehr, sur l'adulaire du Saint-Gothard, et sur la pierre de lune de Ceylan ; les conclusions auxquelles elles conduisent sont les suivantes 10 Les plages laiteuses à axes optiques plus ou moins rapprochés, qu'on rencontre dans l' adulaire du Saint-Go. thard , doivent sans doute leur existence à l'intervention d'une température plus élevée que les plages limpides à axes écartés au milieu desquelles elles sont enchâssées; 2' les fragments d' orthose, disséminés dans les sables volcaniques de Wehr, ont subi des calcinations très-inégales, mais toujours assez faibles; 5° les faits constatés paraissent en opposition avec l'opinion qui admet la nécessité de températures excessives pour expliquer la formation des roches où dominent l'orthose et le quartz. On sait du
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drikswarn (chatoyant) ou de Bodenmais (vert non chatoyant), Murchisonite du Devonshire, hyalophane de Binnen, éprouvent toutes, sous l'influence de la chaleur, des modifications permanentes et temporaires analogues à celles du feldspath vitreux de Wehr. Calcinés au rouge sombre on au rouge vif, les échantillons les plus transparents et les plus homogènes, comme ceux de Wehr et de la Somma, conservent leur aspect primitif sans autre changement apparent que celui des fissures, parallèles à leurs deux clivages rectangulaires, qui deviennent plus prononcées ; d'autres prennent une teinte laiteuse plus ou moins marquée ; d'autres enfin, comme ceux des .trachytes, deviennent presque complétement opaques. En adoptant pour forme primitive un prisme rhomboïdal oblique de 118°48', le plan des axes optiques est tantôt parallèle à la diagonale horizontale de la base, tantôt parallèle au plan de symétrie de ce prisme. A température égale, l'axe de plus grande élasticité optique, qui coïncide toujours avec la bissectrice aiguë, fait avec la diagonale inclinée un angle légèrement différent pour chaque variété en opérant avec de la lumière rouge à 22°C. j'ai trouvé en effet cet angle de 4°18' dans l' orthose deWehr, de 5°15' dans 1' adulaire du Saint-Gothard, de 50 environ dans le loxoclase de New-York, et de 10° o' environ dans le microctine opalisant de Fredrikswârn. La dispersion du même axe paraît au contraire sensiblement constante, car