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REVUE DE L'EXPLOITATION DES MINES.
général un obstacle à une bbnne fabrication du coke. Elle n'a d'autre inconvénient, dans les transports et les manipulations, que celui de son poids. Il n'en est pas de même pour l'agglomération. L'expérience montre de plus en plus, et surtout lorsqu'on veut pouvoir diminuer ou même supprimer entièrement le goudron de gaz et n'employer que du brai, que les agglomérés faits avec du charbon sec int plus beaux , plus résistants que lorsque le charbon contient un excès d'eau. On peut chercher à produire cette dessiccation de diverses manières. On est toujours sûr d'y parvenir par un étuvage; mais on a essayé aussi l'emploi de moyens mécaniques. Je dois citer ici l'appareil à force centrifuge, construit par MM. Lebanneur et com-
pagnie, de Douai, et employé par la compagnie d'Anzin dans l'usine à agglomérer qu'elle a récemment établie près de Valenciennes. Cet appareil fonctionne sur le principe des turbines et des essoreuses employées :tans les sucreries, les blanchisseries, etc.
Établi avec 2m,50 de di mètre et marchant avec une vitesse de 225 tours, il peut traiter une trentaine de tonnes par jour, en ramenant le charbon, quel que soit son degré primitif d'humidité, à une teneur maximum de 5 p. 100 d'eau. MM. Lebanneur projettent en ce moment des appareils de plus grande dimension, qui pourront, pensent-ils, traiter jusqu'à 90 à Ioo tonnes par jour. Ralativement à la préparation mécanique des minerais, je dois signaler le bel atelier établi récemment par M. l'ingénieur Schwarz-
mann à la mine d'Ammaberg, en Suède, pour le traitement d'un minerai de zinc. Ce minerai, formé de blende et d'une matière feldspathique assez intimement mélangées, provient d'un gîte d'une puissance et d'une étendue remarquables, acheté et mis récemment en exploitation par la compagnie de la Vieille Montagne.
La nature du minerai exige un broyage immédiat assez fin, et exclut absolument les triages à la main, probablement même le travail des cribles à secousse. En outre, on doit opérer sur des masses importantes (35 à /10.cm tonnes par an au moins). La question posée en ces termes était difficile à résoudre. Elle a été résolue d'une manière très-satisfaisante par M. Schwarzmann, au moyen d'appareils connus, mais qui ont été heureusement combinés et ont reçu divers perfectionnements de détails intéressants. Comme moyen de broyage, on a employé les cylindres broyeurs, à l'exclusion complète des bocards.
585 On a un premier jeu de cylindres à cannelures, accompagné d'une roue séparatrice qui lui ramène tous les grain de plus de REVUE DE L'EXPLOITATION DES MINES.
2, millimètres de grosseur.
Ce qui a traversé cette roue passe aux cylindres lisses, dont la roue séparatrice leur ramène tous les grains de plus de 3//t de millimètre. Les grains plus fins et les schlamms passent à tin grand trommel classeur qui donne les 5 variétés suivantes: iO Au-dessous de o",2 ;
2° Entre 0",2 et 0,3; 3° Entre om0',3 et o",4;
4° Entre 0",/t et 0",5; 5° Enfin entre 0",5 et o",75. Cette dernière variété sort par l'extrémité du trommel.
Selon que l'on passe au cylindre le minerai cru ou le minerai préalablement calciné, la proportion de ces sables varie comme suit: Blende calcinée.
9,3 p. 100
N°
N° 2 NO 3
N. 4 N° 5
s
Blende crue.
15,00 p. 100
8,2 17.5 25,0 40,0
12,50 22,50 23,75 26,25
100,0
100,00
La calcination nouvellement essayée est donc favorable au travail, et l'on va l'employer couramment. il est probable qu'on en augmenterait encore l'effet, en étonnant dans l'eau les matières encore chaudes.
Les matières classées par le trommel sont reprises, pour être lavées, sur deux systèmes de tables, savoir : des tables à secousses ordinaires et des tal3les de Brunton modifiées, qui reçoivent également des secousses. Le n° 3. est passé sur les premières et les autres numéros sur les tables de Brunton.
Mais en outre, et ceci est un point qui mérite d'être remarqué, ces deux systèmes de tables se complètent mutuellement, chacun d'eux servant à repasser les matières incomplétement enrichies sur l'autre. Ainsi par exemple le n° m donnera sur la table à secousses : z° En tête, sur une longueur de 00.5, du schlich blendeux riche, mais plombifère, qu'on purifiera à part sur une table spéciale;