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APPLICATION DE LA TÔLE D'ACIER FONDU.
cylindrique ; ils sont même contestés. Quand il s'agit de faces planes', en effet, on ne peut profiter que dans une faible
mesure de la plus grande résistance du métal, et cela pour deux motifs : d'une part, tandis que l'épaisseur peut être réduite exactement dans le rapport inverse des résistances élémentaires, pour les faces soumises seulement à un effort de traction, elle ne peut l'être que dans le rapport inverse des racines quarrées de ces résistances pour les faces qui travaillent par flexion transversale. D'un autre côté, avec le mode d'armature appliqué aux faces planes opposées, la
solidité et la résistance des joints aux fuites reposent en grande partie (et même uniquement si une tête d'entretoise est rongée) , sur le taraudage, ce qui ne permet pas de réet par duire la hauteur et le nombre des filets en prise, au-dessous d'une limite suite l'épaisseur des feuilles, peu près indépendante de la résistance du métal. La consic'est-à-dire dération déterminante dans les locomotives,
la réduction du poids, est donc à peu près hors de cause pour les faces planes, dont l'étendue est d'ailleurs beaucoup moindre que celle des parois cylindriques (1.
C'est cependant aux foyers (et aussi, dans un cas, à la boîte à feu) que la tôle d'acier fondu a été appliquée dans (*) On pourrait pousser plus loin la réduction des épaisseurs, en multipliant ies entretoises et diminuant leur diamètre ; mais elles ne sont déjà que trbp rapprochées pour la facilité de l'entretien. Les constructeurs américains qui n'emploient pour leurs chaudières, enveloppe et foyer, que do la tôle de fer de très-bonne qualité, il est vrai, ne craignent pas de réduire les épaisseurs tant pour l'enveloppe que pour les faces latérales du foyer, à 5/16 et même à 1/4 de pouce anglais (7"n0,9 et 6',5); la plaque tubulaire a seule t/2 pouce ou 3/8 de pouce ( i2",7 oui 9",5). Les entretoises en fer, de 19 millimètres de diamètre, sont espacées de A pouces (loc"..,16); des chaudières ainsi construites travaillent sous des pressions absolues de 9 atmosphères, et il est probable que cette limite est souvent dépassée. Les ingénieurs américains voyent, et avec raison, dans cette faible épaisseur des tôles du foyer une garantie contre l'altération du mé-
tal par le coup de feu auquel la tôle au bois est particulièrement sensible ; mais il faudrait savoir comment les joints des entretoises se comportent avec des épaisseurs aussi réduites.
CHAUDIÈRES DE LOCOMOTIVES.
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les deux essais faits en France, l'un sur la ligne de l'Est, l'autre sur la ligne de Paris à la Méditerranée. Il importe de recueillir tous les faits propres à guider la pratique dans l'application du nouveau métal; nous reproduisons donc les observations que nous ont communiquées MM. Vuillemin et Delpech, ingénieurs du matériel des chemins de l'Est et de la Méditerranée 10 Essai du chemin de fer de l'Est.
Pendant la guerre de Crimée et quelques années après, il fut impossible de se procurer comme autrefois de bons cuivres de Russie pour la construction des foyers de locomotives ; la mauvaise qualité du cuivre employé vers cette époque, et les progrès réalisés dans la fabrication des aciers, engagèrent la compagnie de l'Est à
rechercher s'il n'y aurait pas intérêt à substituer la tôle d'acier fondu aux plaques de cuivre rouge dans la construction des foyers, et même à la tôle de fer pour l'enveloppe du foyer des chaudières de locomotives. » <, Dans le courant de l'année 1858, la compagnie ayant quelques
machines à marchandises à construire dans ses ateliers d'Épernay, il fut résolu que le foyer et la boîte à feu de l'une d'elles seraient faits en tôle d'acier fondu : cette machine fut terminée à la fin de l'année 1858, etmise en service le it janvier 1859. Le résultat, en ce qui concerne le foyer, n'a pas répondu aux prévisions de la compagnie, et après trois années de service pendant lesquelles la machine a effectué un parcours total de 69.765 kilomètres, le foyer en
acier a dû être retiré dans le courant du mois de décembre /86i, et remplacé par un foyer en cuivre. n « Toutes les tôles d'acier formant la boite à feu ont 11 millimètres d'épaisseur. »
(, Toutes les tôles d'acier, face arrière, ciel et côtés du foyer ont 19 millimètres. » La plaque tubulaire a une épaisseur uniforme de 17 millimètres. « Les tôles de fer du corps cylindrique de la chaudière ont 12 millimètres. » (, L'enveloppe extérieure du foyer s'est très bien comportée et se
trouve aujourd'hui en parfait état ; mais pendant les trois années de service le foyer à feu a subi de nombreuses et importantes réparations résumées dans le tableau ci-après » et indiquées sur les fig. 5 à 12 de la Pl. XIV.