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PRÉLIMINAIRES.
EXTRAITS DE GÉOLOGIE POUR L'ANNÉE 1861.
industriel, et sur laquelle M. Godwin Austen a déjà fait des recherches. Cartes hydrologiques et géologiques.
On a généralement donné le nom de cartes hydrographiques à celles qui font connaître les eaux superficielles. Parmi ces cartes DOITS citerons en première ligne celles qui représentent les contours de la mer et des fleuves et qui sont employées par les marins; elles donnent non-seulement la forme des nappes d'eau su-
perficielles, mais encore leurs cotes de profondeur et souvent aussi la nature de la roche qui constitue le fond la mer. On appelle
également cartes hydrographiques, celles qui représentant les cours d'eau d'un pays, font en même temps connaître le relief du terrain par des courbes horizontales équidistantes. A l'aide de ces courbes il devient, en effet, très-facile d'apprécier le mode d'écoulement des eaux superficielles et de toutes les eaux météoriques
tombées à la surface du sol qui ne pénètrent pas dans son intérieur. Mais il existe des nappes souterraines à l'intérieur du sol, et l'on peut chercher à les représenter par des cartes spéciales donnant en même temps les nappes superficielles; elles réunissent alors tout
ce qui concerne les eaux, et nous les appellerons cartes hydrologiques. En outre, elles peuvent aussi être géologiques. C'est une pareille carte, à la fois hydrologique et géologique, que M. D eless e ( i) s'est proposé d'exécuter pour la Ville de Paris. Quelques mots suffiront pour faire connaître la méthode qui a été suivie. On a pris pour point de départ le plan de Paris publié par MM. les ingénieurs des ponts et chaussées chargés du service municipal. Le grand nombre de nivellements faits dans Paris permettait de représenter fidèlement le relief du sol par des courbes horizontales; ces courbes ont été tracées par M. Lete er, d'après un ancien plan du service des ponts et chaussées, puis rectifiées à l'aide des nivellements nouveaux exécutés par le service des mines. Les opérations sur le terrains que nécessitait l'établissement de la carte ont été faites par MM. Babinski, Firecki et Godefroy, employés du service des carrières. Il fallait d'abord déterminer, à la même époque, le niveau de l'eau
dans un grand nombre de puits de Paris. On prenait pour cela la (I) Bull. géol. (2. S.), XIX, te. - Carte hydrologique de la ville de Paris, exécutée d'après les ordres de M. le baron Haussmann, sénateur, préfet de la Seine deux feuilles grand monde, imprimée en lithocromie, Paris, Sa v y.
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cote de la margelle du puits, après quoi l'on mesurait avec un cordeau la distance de la margelle au niveau de l'eau. De cette manière on avait la cote de l'eau dans le puits. On relevait d'ailleurs en même temps la cote de l'eau dans la Seine. Cela posé, le sous-sol de Paris étant complétement connu par une étude géologique souterraine, qui avait été faite séparément, on pouvait savoir quel était le terrain dans lequel la nappe d'eau venait affleurer. Tantôt cette nappe est en communication immédiate avec la Seine, auquel cas elle porte le nom de nappe d'infiltration ; tantôt elle est indépendante, et alors elle repose sur une couche imperméable qui donne lieu à une nappe souterraine spéciale. Des teintes particulières servent à distinguer la nappe d'infiltration et les différentes nappes souterraines. La nature géologique des terrains dans lesquels affleurent toutes ces nappes est également indiquée. Pour faire connaître entièrement les nappes souterraines, il restait à représenter leur forme; on peut y parvenir en traçant les courbes horizontales qui représentent l'intersection de leur surface supérieure par des plans équidistants. A chacune des nappes souterraines correspond d'ailleurs un système spécial de courbes horizontales. Le mode d'écoulement des nappes superficielles est donné par les
courbes qui figurent le relief du sol, tandis que celui des nappes souterraines est donné par les courbes qui figurent chaque nappe. La carte hydrologique de la Ville de Paris donne encore les cotes de l'eau dans les divers sondages, ainsi que la nature des terrains dans lesquels ils ont pénétré. Enfin elle complète les renseignements relatifs aux eaux en faisant connaître leur qualité d'après de nombreux essais hydrotimétriques; les résultats de ces essais sont inscrits sur la carte à l'endroit où l'eau a été puisée. Une carte exécutée d'après la méthode qui vient d'être indiquée réunit donc tous les renseignements relatifs aux eaux superficielles ou souterraines. De plus elle est en même temps géologique; car elle indique la nature des terrains dans lesquels affleure chaque nappe d'eau.
Cartes géologiques souterraines.
Une carte géologique ordinaire représente habituellement les terrains qui se trouvent au-dessous de la terre végétale que l'on suppose enlevée. Le plus souvent aussi on n'y tient pas compte (1) Carte géologique souterraine de la ville de Paris, exécutée d'après les ordres de M. le baron Ha us s manu, sénateur, préfet de la Seine; deux feuilles grand monde.
Paris, Say y.
Bull. géol. (2. s.), 1861; XIX, 12.