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EXTRAUS DE GÉOLOGIE POUR L'ANNÉE 1861.
ROCHES.
cg terrestre, par laquelle toute la zone de nos Alpes Centrales, corn-
sorte que cette méthode doit nécessairement donner un maximum pour l'eau d'imbibition ; c'est ce qui a lieu notamment pour les granites et en général pour les roches dont la surface est rugueuse. Lorsque les roches étaient susceptibles de se délayer dans l'eau, comme les argiles, ou bien lorsqu'elles étaient pulvérisées, on a cherché l'augmentation de poids qu'elles éprouvaient en les jetant sur un filtre taré et humide et en les pesant au moment où l'écoulement de l'eau avait cessé. Comme ce moment ne se distingue pas très-facilement, il peut y avoir perte d'eau par l'évaporation ; de plus lorsqu'on opère sur les substances pulvérisées il est bien difficile que leur grain soit absolument le même. Les résultats obtenus sont donc seulement approximatifs.
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« posée de protogine, de serpentine, de schistes métamorphiques « de terrain anthracifère, de verrucano et de tout ce qui y tient, a été mis à découvert, comme un corps qui sort d'une boutonnière c, en forçant les bords à lui donner passage. »
DEUXIÈME PARTIE.
Propriétés générates (les roches. Nous signalerons d'abord quelques recherches sur les propriétés générales des roches. Dilatation.
Le coefficient de dilatation linéaire de plusieurs roches a été déterminé pour des températures comprises entre 00 et 100' par MM. Calvert, R. Johnson, G. C. Lowe (i). Ils ont obtenu des résultats très-inégaux suivant l'état physique d'une même roche: ainsi, pour la chaux carbonatée, tandis que le calcaire ordinaire donne 19,6, on a 45 pour la pierre lithographique qui est un calcaire très-compacte et 71,3 pour le marbre. Pour le gypse, les résultats ont varié de 95 à 108,9. Enfin, dans le quartz, la dilatation est de 81,2. Comme terme de comparaison, nous rappellerons d'ailleurs que la dilatation du plomb est représentée par 177,5. Eau d'imbibition.
Les roches qui sont plongées dans l'eau en absorbent une certaine quantité ; M. Del esse (o) s'est proposé de déterminer cette eau d'imbibition. Dans ce but, lorsque les roches étaient lithoïdes elles ont d'abord été immergées : souvent même cette opération était précédée d'un enfouissement pendant quelques jours dans un lieu humide, en sorte qu'elles se trouvaient dans les mêmes conditions que les roches qui sont dans le sein de la terre. Ensuite, leur surface était essuyée et l'on déterminait leur augmentation de poids. Comme cette surface n'était pas polie, il n'était pas toujours possible d'enlever bien complétement l'eau qui la recouvrait, en
I. I. 2. 3. 4. 5.
Eau imbibant 100 parties de la roche sèche (1).
Gypse grenu du Mont-Valérien. Marbre poli, très-compacte de Boulogne-sur-Mer Calcaire grossier formant le banc de roche Calcaire grossier, dit lambourde, d'Arcueil
2,20 0,08 3,20 10,80
Calcaire grossier, dit lambourde, de Nanterre 2 241,100 Craie à l'état naturel, d'Issy. 45,00 Marne liasique du Jura (pulvérisée) 54,00 Marne smectique de Libstadt (pulvérisée) 81,00 Marne verte, très-argileuse, supérieure au gypse, de Pantin to. Marne smectique, dite pierre à détacher, de Pantin(pulvérisée) 92,00 0,19 il., Schiste ardoisier d'Angers 2,85 Schiste du terrain houiller 40,00 Argile bigarrée de Saint-Georges 41,00 Raolin non lavé de Bavière 55,00 Argile diluvienne un peu sableuse de 'Villejuif 77,00 Argile smectique de Roswein. Argile plastique de Vaugirard. 13739,0000 Argile smectique de Nutfield 180,00 10. ,Irgile feuilletée magnésienne du terrain de gypse parisien. 6. 7. 8. 9.
Écume de mer très-légère, happant fortement à la langue (pulvérisée) Basalte prismatique de la Haute-Loire Rétinite noir du Cantal Trachyte celluleux des bains du Mont-Dore. Granite de Sainte-Marie-aux-Mines
20 °1:0330
0,20 3,70 0,06
L'imbibition est très-faible dans les roches très-compactes comme
le marbre et le granite. Elle reste inférieure à quelques millièmes dans le schiste ardoisier et dans le basalte. Dès que les roches sont celluleuses comme le trachyte, l'imbibition s'élève à quelques centièmes.
Jahresbericht, von Hermann Kopp und H. Will, 1861: 17. Bull. de la Soc. géol. (2e s.), XIX, si.
(1) Les expériences sur les calcaires n" 3, 4 et Sont été faites avec M. Miclielot.