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EXTRAITS DE GÉOLOGIE POUR L'ANNÉE 1861. 496 Les expériences de M. Fr ém y montrent que les combustibles résistent d'une manière très-inégale, soit aux alcalis, soit aux agents d'oxydation ; leurs propriétés sous ce rapport sont jusqu'à un certain point en relation avec leur âge ; elles dépendent en tout cas de leur richesse en carbone et de leurs caractères miné-
ralogiques. Relations de la paraffine avec les combustibles gui la fournissent. La paraffine trouvée d'abord dans les produits goudronneux pro-
venant du bois, s'obtient surtout par la distillation des combustibles minéraux à une température de 535° à 500^. D'après les recherches de MM. Pay en et Bill e quin (1), le degré de fusibilité de la paraffine varie beaucoup avec la matière de laquelle elle provient; car il est de 42° pour le Boghead de l'Écosse, de 48° pour le pétrole naturel de l'Amérique du Nord, de 49" pour le schiste bitumineux d'Autun, de 49°,5 pour la tourbe, de 51° pour le bitume de Rangoon, de 57° pour Pozokérite de la mer Caspienne. Les différences dans la fusibilité de la paraffine peuvent tenir
aux procédés mis en usage pour l'extraire; mais lorsque le procédé est le même, comme dans les expériences qui viennent d'être
citées, il faut les attribuer, soit à des impuretés, soit à des états isomériques dépendant des matières premières qui l'ont fournie. En tout cas, le gisement des matières qui servent à extraire la pa-
raffine a certainement une grande influence sur sa fusibilité, et nous ferons observer à ce sujet que «est de la roche la plus ancienne, le Boghead, que provient celle qui est la plus fusible. Les combustibles de même âge donnent cependant des quantités de paraffine très-différentes; ainsi tandis que les houilles en fournissent si peu qu'il n'y a généralement pas avantage à l'extraire, le cannel coal en donne au contraire beaucoup. Le cannel coal est du
reste une houille dont les caractères minéralogiques sont exceptionnels. Parmi les roches desquelles on extrait avec le plus d'avantage la
paraffine et les hydrocarbures qui l'accompagnent, nous citerons les schistes bitumineux des environs d'Autun, ceux de Vouvant dans la Vendée, le Boghead, le pétrole d'Amérique. Lignite. Dans une exploration de l'isthme de Panama, M. John Evans a trouvé à Chiriqui , dans la Nouvelle-Grenade, un lignite tertiaire dont les caractères sont remarquables en ce qu'ils rappellent en(t) Annales du Conservatoire des arts et métiers, Ch. Laboulaye, directeur. Juin 1862, 21.
ROCHES.
497 fièrement la houille. Il donne cependant une poudre brune; et voici d'ailleurs sa composition d'après M. C. T. Jackson (s) C
68,018
II 6,480
0 17,858
Az 0,855
S
0,189
Cendres. Somme. 6,600
100,00
Ce combustible, qui est de bonne qualité, a une densité égale à
il présente six couches dont l'épaisseur totale dépasse s2 mètres et qui sont réparties sur moins de 10 mètres. Des coquilles marines qui lui sont associées permettent de préciser son âge; d'après M. J. M ar cou qui les a déterminées, il appartient au tertiaire éocène et à l'étage du calcaire grossier. Sur l'Orégon et à Washington, on trouve également des lignites de cet âge, mais ils sont beaucoup plus secs. M. T am nau (2) a observé que dans les lignites on rencontre quelquefois les deux espèces de bisulfure de fer, la marcassite et la pyrite de fer cubique. L'une et l'autre peuvent être en très-beaux cristaux et en proportions égales; de plus elles paraissent s'être 1,316;
formées en même temps. Les conditions qui ont déterminé le développement de l'une ou de l'autre nous sont donc encore inconnues. Houille.
La présence du zinc dans la houille a été constatée par M. Bernoulli (3). Elle se révèle par les fumées blanches qui recouvrent les couvercles des fourneaux au coke. La houille d'Eschweiler contient seulement 0,0048 de zinc p. 100 ; mais il y en a 0,0595 dans le menu très-fin et même 0,17611 dans les parties argileuses séparées par le lavage. MOSELLE. La houille de Carling (Moselle), qui se trouve sur le prolongement du bassin houiller de Sarrebruck, a été atteinte par la compagnie Pougnet sur six couches exploitables (4). D'après des renseignements qui nous ont été communiqués à la mine par M. Lév y son directeur, cette houille se classe parmi celles qu'on nomme sèches à longue flamme; elle se rapproche des couches supérieures exploitées à Louisenthal, mais ses allures sont
peu régulières. Sa proportion de cendres est en moyenne 4,89 pour le menu, et seulement 2,07 pour le gros; elle est donc très-faible, et si la qua(i) Comp. rend., 1861; LI!, 69. Zeitschrift d. dent. Geologischen, Gesellschaft, XIII, 35G. Zeitschrift d. dent. geologischen Gesellschaft, XIII, 359, Notes prises par M. D el es se.
TOME il, 1862.
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