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EXTRAITS DE GÉOLOGIE POUR L'ANNÉE s86i.
RoCnES.
Comme l'eau de Grenelle, celle de Passy est très-pure, et ne contient presque pas d'oxygène ; de plus, elle renferme moins de sels calcaires et magnésiens que les bonnes eaux potables. Cependant sa forte saveur, l'absence d'air, la faible quantité d'acide carbonique et de carbonate calcaire ainsi que son alcalinité, donneraient lieu à des inconvénients si elle était employée comme boisson.
trouve pas de chlorure de calcium, mais des sulfates avec du chlorure de magnésium et quelquefois aussi du sel de Glauber. D'après
Eaux salées.
NORWÉGE. Dans la province Bomeriget, à l'est de Christiania, il existe des sources faiblement salées qui, d'après M. T h. Kj er ulf (1),
proviennent simplement de l'infiltration des eaux pluviales à travers des couches argileuses et postpliocènes d'origine marine. L'analyse d'une de ces eaux salées prise à Eidsvold a été faite par M. Lin dgaar d et elle a donné : Cl
s03
Na0
0,500
0,090
0,350
KO 0,003
MgO 0,027
CaO 0,103
Si02
Somme.
0,003
1,076
L'un des lacs salés les plus remarquables est le lac Ourmia, qui était déjà connu de Strabo n, et qui a été visité,
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ces considérations et d'après l'analyse précédente, l'eau du lac Ourmia paraît donc provenir de la dissolution d'un sel gemme qui aurait été souillé par du chlorure de magnesium et par du sulfate de magnésie. Elle résulte vraisemblablement du lavage de masses de sel qui sont situées dans le voisinage du lac ou qui constituent son fond. Des cours d'eau plus ou moins chargés de sel se rendent d'ailleurs dans le lac Ourmia. GuscuNoAc. Au pied du Güsgündag en Arménie, il existe en-
core des lacs salés qui fournissent même du natron. Dans l'un d'eux, les eaux qui présentent une couleur rouge ont été analysées par M. Ab ic h (i); comme on peut le voir, elles sont extrêmement riches en principes salins, surtout en chlorure de sodium. NaCI 30,68
NaO,S03 7,99
NaO,CO2 4,31
HO 67,02
Somme. 100,00
LAC OURMIA.
dans ces derniers temps, par MM. M. Wagner (2), Kennet Loft us (5), A bi ch (4). Bien que la salure de ce lac soit trop grande
pour y permettre l'existence de poissons ou de mollusques, on y observe de nombreux crustacés : ce fait est assez intéressant à signaler si l'on remarque que ce sont surtout des crustacés, les trilobites, qui ont peuplé les mers les plus anciennes de notre globe. La densité des eaux du lac Ourmia est 1,175 et le résidu salin qu'elles
abandonnent est en moyenne de 22,07 p. i00. M. A b ch a analysé ces eaux et nous donnons, d'après lui, leur composition (I) ainsi que celle du résidu salin qu'elles laissent par évaporation (1.1) : NaCl2
MgC12
Ca0,S02
1.
19,01
11.
86,37
1,52 6,94
0,07 0,34
140,S03 1,33 6,08
CaCl2
0,14 0,27
HO 77,93
Somme. 100,00 100,00
A ce sujet, M. Ab i c h observe que le sel gemme peut être originaire ou bien au contraire de formation secondaire; dans le premier cas, il pense qu'il doit contenir du chlorure de calcium et de magnesium et pas de sulfates ; dans le second, au contraire, on n'y Jagttagelser over den postpliocene cher glaciale formation, 1860; 32. Beige nach Persien, II, 128, 165. Quarterly Journal of the Geological Society, 1855; 306. J/é/noires de l'Académie impériale des sciences de SaintPétersbourg (6's ),
lx, 22, 3.
Ces eaux sont recouvertes par des croûtes salines sur lesquelles nous reviendrons plus loin. Eaux minérales sulfatées sodiques.
La composition chimique des eaux minérales de Plombières a été
déterminée par MM. Jut er et Lefort. Ces eaux sont thermales et très-légèrement amères, d'autant plus qu'elles sont plus chaudes. Elles ont une densité qui oscille entre 1,0002 et i,o0o6. Leur degré hydrotimétrique varie de 2° à Ii" et ,par conséquent il est très-faible. Parmi les gaz qui se dégagent spontanément elles contiennent trèspeu d'acide carbonique qui est en moyenne de 1,22 p. 100; mais
elles ont beaucoup d'azote et de l'oxygène. La proportion de ce dernier gaz augmente rapidement à mesure que la température de la source décroît; celle de l'azote diminue au contraire dans les mêmes circonstances. Quant à l'oxygène et à l'azote dissous, ils dé-
pendent également de la température de la source; et plus cette température s'abaisse, plus leur rapport est voisin de celui qu'ils ont dans les sources non minérales. Nous signalerons la lithine parmi les substances qu'il est remarquable de rencontrer dans les eaux de Plombières ; sa présence s'explique, d'ailleurs facilement, car M. D el esse a reconnu qu'elle existe non-seulement dans la minette qui se trouve en filons dans le granite, mais encore dans le mica brun tombac du granite des Vosges. (t) Mémoires de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg (6° s.), IX, 42.