Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
522
EXTRAITS DE GÉOLOGIE POUR L'ANNÉE 1861.
5 avril 1855 dans le comté deLincoln; d'après M. Kenngo tt (/), cette dernière renferme de l'enstatite, du labrador et très-peu de péridot. La météorite de Bishopville, dans la Caroline du Sud, a été analysée par IL Ra m m el sb er g (2). Il a reconnu qu'il n'y avait pas lieu d'y admettre l'existence d'un trisilicate de magnésie, comme l'avait propopé M. Shep a r d ; cette météorite doit être considérée comme formée d'enstatite ou de pyroxène magnésien, de péridot et de feldspath. Enfin M. Ilaidinger (5) a fait de nouvelles études Sur les météorites, notamment sur celles de Saint -Denis-Westrem prés de Gand, de Parnallee dans l'lndoustan, de Quenggouk au Pegu et de Phurmstala dans le Punjab. Cette dernière tomba le 1/1 juillet 1860 ; d'après M. Oldham, elle se composait de cinq échantillons dont le plus gros pesait 160 kilog, et elle produisit une très-forte détonation. Une particularité plus remarquable, c'est que, lorsqu'on la prit au moment de sa chute, elle donna une sensation de froid très-prononcée. M. Hai di n ger a.d'ailleurs complété ses recherches
sur les météorites en développant des considérations très-ingénieuses par lesquelles il cherche à expliquer leur origine.
TROISIÈME PARTIE. 11»aléontobogie.
Passage de certaines espèces d'un terrain dans un autre. La doctrine qui consiste à attacher inflexiblement les espèces ani-
males et végétales à un terrain particulier et qui repousse toute idée de mélange d'espèces, même aux limites des terrains, reçoit chaque jour de l'observation de nouveaux démentis. Depuis longtemps déjà M. Ehr enb er g a fait observer que des animaux inférieurs comme les infusoires et les foraminifères peuvent très-bien passer d'un terrain dans un autre plus récent, et même se retrouver dans la faune actuelle (ti). La classification des terrains ter-
TERRAINS.
525
tiaires, imaginée par Sir Charles Ly el 1 et adoptée aujourd'hui presque universellement par les géologues, est fondée, comme on le sait, sur le rapport variable entre le nombre des espèces éteintes et celui des espèces actuelles qui s'y trouvent mélangées. Récemment encore M. D esh ay es (/) s'est attaché à faire ressortir quelles sont, dans le bassin parisien, les espèces communes aux diverses
parties du terrain tertiaire, si riche en fossiles. M. Gaud ry (2) a signalé l'enchaînement des faunes miocène, pliocène et quaternaire sur les rivages du bassin de la Méditerranée, en observant toutefois que la longévité géologique des mammifères est beaucoup moins grande que celle des mollusques. Ces observations sont en harmonie avec les études de MM. Ru-
pert Jones et W. Kitch en Parker suries foraminifères (5). Sur
29 espèces de foraminifères provenant du Keuper de Chellaston, près Derby, ils en ont trouvé 21/ espèces du lias, 28 du terrain jurassique, 27 de la craie, 26 des terrains tertiaires, 28 de la faune actuelle. La longévité des espèces paraît être en rapport avec l'abaissement des êtres sur l'échelle organique; toutefois, comme l'ont fait observer MM. Bar rande (fi) et d'Ar ch i a c (5), pour établir rigoureusement un tel principe, il serait peut-être nécessaire d'avoir des bases plus sûres pour distinguer les espèces. Cette grande question de la limitation des espèces, question vrainient fondamentale en géologie, reste donc toujours ouverte, et les observations des paléontologistes n'en ont pas encore fourni la complète solution. M. Br on n s'est également déclaré l'adversaire de la doctrine qui parque rigoureusement les espèces animales ou végétales dans un terrain déterminé (6); mais ce dernier ne s'est pas contenté de détruire, par les arguments tirés d'une vaste érudition scientifique, les exagérations systématiques des géologues qui se refusent à admettre des mélanges d'espèces dans les terrains ; embrassant un sujet plus vaste et plus général, il a étudié les lois de la distribution des corps organisés dans toute la série des terrains géologiques. C'était là une tache digne de l'auteur de la Let /ta; dans sa vaste synthèse se résument toutes les connaissances pa(t) Bull. géol., XVIII, 1861; 370. Bull. géol., XVIII, 1861; 408.
Quarterly Journal, 1860; 462. Uebersicht der Resul tate mineralooischer Forschungen irn Jahre 161, 163. Journal fur Prahlische Chemie, Li.XXV, 83. Wiener Ahad., XLII, 9, 301, 307, 389: Kenngott. Uebersichl der Recollais anineralogischer Forschungen im Jahre 1861; 169. -Berme de géologie de 1860, 165.
4) Voir notamment E Is renberg. Nikrogeologie.
Bull. géol., XVIII, 1861; 412. Bull. géol., XVIII, 1861; 460.
Essai d'une réponse à la question de prix proposée, en 1850, par l'Académie des sciences de Paris, par le professeur Br o nn. Paris, 1861. Supplément aux Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences.