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SOURCES THERMALES
trous. Le travail a été momentanément suspendu : dans cet état, le sondage continuait de débiter 144 mètres cubes par vingt-quatre heures à la surface du sol.
Les travaux de forage ont été repris le 8 avril, et on a traversé des marnes bariolées, quelquefois schisteuses. Jusqu'à la profondeur de 39",20, l'affluence de l'eau n'a
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pas augmenté sensiblement, mais depuis lors le terrain est devenu sablonneux et le débit s'est accru notablement. A la profondeur de 41m,2o, il était de 155 mètres cubes. Le 5 mai 1862, la profondeur était de 44,6o, dont les om,o8 derniers se trouvaient incontestablement dans les bancs bien caractérisés et durs du grès bigarré, qui offre nie assiette solide pour la colonne de tubage définitif. On a décidé que l'on ne descendrait pas plus bas, attendu que la roche paraît imperméable. Néanmoins, afin de re-
connaître le terrain inférieur, on a approfondi le trou de mètre, avec des outils de om,o7 de diamètre seulement, jusqu'à l'altitude de 21om,51, mais on est resté constamment dans le grès bigarré dur. 1
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Le terrain perméable qui se trouve au-dessus du grès dur a donc une épaisseur de 5m,52 44",52 59m,20. On n'a pas signalé de gypse dans ce forage : il en a déjà été de ntème pour les sondages nOS 8 et 9 de l'hôpital militaire. On doit donc croire que, si le gypse existait primitivement ainsi au voisinage des anciennes sources minérales, il a eté dissous, tandis qu'il en reste encore un peu à rem,placement du sondage n° 1, qui se trouve plus éloigné de la faille et des points d'émergence naturelle des eaux thermales. Le 17 du même mois de mai 1862, le débit du sondage se trouvait encore accru spontanément : il était de 288 mètres cubes par vingt-quatre heures, quoique le service bal-
néaire eût pris, dans les deux établissements thermaux, civil' et militaire, une activité telle que les trop-pleins des puisards ne coulaient plus, ou coulaient seulement par in-, teryalles. Au mois de juin suivant, le débit de ce -nouvea4
DE BOURBONNE-LES-BAINS.
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sondage, à la surface du sol, était encore de 2 i6 mètres cubes avec une température d'environ 66 degrés centigrades,
quoique le niveau de l'eau fût de plus en plus fortement déprimé dans les puisards des deux établissements, pour les besoins journaliers du service balnéaire.
Ce nouveau sondage a d'ailleurs produit sur toutes les sources des deux établissements les mêmes effets que les précédents. A mesure que son débit a augmenté, les autres sources ont toutes perdu de leur produit et de leur température. Ces changements se sont faits progressivement et de telle sorte que le produit total a été toujours en augmentant: le forage produisant plus que ne perdaient les sources préexistantes. On trouvera les détails nécessaires dans les chapitres suivants concernant la température et le débit des sources.
Le sondage n° so constituant la source thermale la plus importante de Bourbonne, M. le ministre a décidé, le 5o septembre 1862, qu'il serait tubé en cuivre rouge, afin d'éviter
les inconvénients que présente le bois, et que nous avons signalés en décrivant le sondage n° 8, exécuté à l'hôpital militaire, inconvénients qui se sont reproduits fortement dans le sondage n° i. Nous avons expliqué précédemment que le cuivre n'est pas inaltérable dans l'eau minérale, mais néanmoins nous avons dû en proposer l'emploi, parce que le plomb et l'étain étant trop mous, auraient mal résisté, alors même qu'on aurait donné aux tubes une forte épaisseur qui aurait élevé beaucoup le chiffre de la dépense. Les tubes sont en cuivre rouge étiré, sans soudure (5) ; il y en a huit de 5 mètres de longueur et un de 4 mètres seulement à la partie supérieure ; leur diamètre intérieur est de omoso et leur épaisseur de om,005. Ils sont réunis bout à, bout au moyen de manchons de même épaisseur de om,20 (*) Ces tubes ont été fabriqués dans les ateliers de MM. Estivant frères, à Givet (Ard'ennes). Avec leurs manchons, avant d'être percés, ils pesaient i.coi kil, et ont été payés, à l'usine, 5',8. le MI.