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DU CANADA.
SUR LES PÉTROLES
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du Haut-Canada ont déjà baissé leurs taux, de manière à, pouvoir faire concurrence au transport par eau, le se comptentmaintenant
de ,5s,5 de Wyoming à Montréal 1,57 1,6o
id. id.
à Québec
à Portland. On annonce aussi que le matériel du » Grand Tronc » et du Great-Western a va être complété par l'addition des wagons qui seront uniquement employés pour le pétrole. Si l'embranchemen't Great-Western » sur Oil-Springs était achevé, et que l'huile pût être charriée sans transbordement, dans de larges bassins en fonte, des sources au lieu d'embarquement, Montréal, Québec ou
Portland, où elle serait versée, au moyen de siphons, dans de nouveaux réceptacles en métal, on éviterait la mise en barils, qui est une opération coûteuse, et l'on diminuerait, je présume, les chances d'incendie en mer. On ne sait pas encore s'il y aura de l'avantage à effectuer directement les expéditions de la rivière Sainte-Claire à Liverpool, ou à profiter des facilités offertes par les chemins de fer pour n'opérer le chargement définitif qu'a Québec en été, à Portland en hiver, sur des bâtiments spéciaux (Tank-S hips ) qui serviraient seulement
à ce genre de transport. L'expérience en décidera. Pour le moment un se borne à faciliter les communications quelles qu'elles puissent être, entre les lieux de production et de vente, et à maintenir le prix des marchandises, qui pourrait s'avilir outre mesure, si l'action de la concurrence s'exerçait trop librement. Au mo ment où j'écris, il doit y avoir autour d'OH -Springs, 9» à ioo puits en opération. Quelques-uns ne donnent que 15 à ao ha rus d'huile par vingt-quatre heures, d'autres en rendent jusqu'à 1,000. Les expéditions pour l'Europe ont commencé au mois de mai dernier, et elles ont pris de suite l'importance que je prévoyais.
Ce n'est pas aux marchés du Royaume-Uni seulement que s'est adressé ce mouvement d'exportation, il s'est étendu à l'Europe con-
tinentale, plusieurs cargaisons de pétrole d'Enniskillen ont été envoyées à Brème; on devait aussi en diriger quelques-unes sur la Russie et, à titre d'essai, sur la France. Si les prix élevés qui ont cours maintenant sur les marchés anglais se soutiennent et que les sources d'Enniskilien ne s'épuisent pas, le commerce de bitume
fluide dans le liant-Canada prendra de nouveaux et très-grands développements en 1865.
J'ai indiqué, dans mon rapport du mois de mars dernier, les princip,eix usages auxquels pouvait servir le pétrole ; l'expérience
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en revèle d'autres chaque jour, et elle tend à prouver en même que l'emploi de l'huile minérale, tout en exigeant des précautions, est loin d'offrir les dangers qu'on avait d'abord redoutés. ap,as encore eu, à bord des bâtiments chargés de pétrole, de cas d'incendie, et les compagnies d'assurances, qui, pour de semblables cargaisons, demandaient primitivement 9 et Io p. leo, se contentent à présent de 2 ou 5 p. loo. Les explosions spontanées dans les raffineries sont extrêmement rares; elles sont malheureusement trop fréquentes dans les lampes usitées pour l'éclairage ; mais il paraît que, dans beaucoup 'de cas, on pourrait les éviter avec un peu de soin; il suffirait d'essayer l'huile dont on veut se servir et de s'assurer qu'elle ne prend pas feu à une température inférieure à leo" Fahrenheit. En raffinant convenablement le pétrole d'Enniskillen, il serait facile de porter à i50" le point d'ignition de l'huile à brûler, et avec de l'habileté on pourrait même atteindre 150°. Si l'on en venait là, il n'y aurait plus d'explosion à temps
craindre. L'opinion publique au Canada commence à se préoccuper de cette question : elle exigera bientôt que les huiles d'éclairage
soient soumises à une inspection, comme d'autres matières le sont déjà. En Angleterre, le Parlement a dernièrement adopté une loi d'après laquelle l'huile à brûler ne peut être mise en vente si elle s'enflamme au-dessous de 100° Fahrenheit. La législature de l'Ohio, aux États-Unis avait passé antérieurement un » bill » analogue. Cent degrés peuvent être considérés comme un minimum au-dessous duquel il n'y aurait pas de sûreté; une limite de 120" offrirait des garanties plus complètes. Ce serait d'ailleurs l'intérêt des manufacturiers que de livrer au public des huiles non explosives ; ils n'ont pas d'autre moyen de triompher de l'opposition que l'emploi du pétrole a d'abord soulevée en Angleterre et qui est soigneusement entretenue par les personnes qui exploitent des industries rivales. On représentait, il y a quelques mois, l'huile minérale d'Amérique comme une substance insalubre et essentiellement inflammable : le contraire a été prouvé, et l'usage du pétrole se généralise; pour qu'il devienne tout à fait populaire, on doit s'efforcer de le
rendre inoffensif. Les grands bénéfices que font les raffineurs, leur imposent l'obligation de perfectionner constamment les produits qui sortent de leurs usines. Je signalais, dans mon premier mémoire, l'application du pétrole à la, fabrication du gaz d'éclairage. Depuis lors, j'ai vu les appareils construits pour cette exploitation et j'ai recueillis de la bouche lientêtmre.e des inventeurs, des informations détaillées qu'un savant profeEseur de Toronto, 11. Dinde, a bien voulu condenser dans uria