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CATASTROPHE DES MINES DE LALLE (GARD).
TRAVAUX DE SAUVETAGE,
Sainte-Hortense; il y avait dans ce quartier beaucoup de mauvais air; dans un des chantiers d'avancement nous avons trouvé le corps de deux mineurs qui travaillaient à ce chantier au moment du sinistre; l'un d'eux était couché sur l'échafaudage établi au front de taille-, à cause de la hauteur de la galerie ; l'autre était assis par terre , adossé contre le mur de la couche, et tenant un manche d'outil à la main. Ces deux hommes n'ont point été noyés, car à cause d'une légère inclinaison de la galerie et des inégalités du toit , ils se sont trouvés dans une cloche d'air comprimé sans issue, et ont dû périr par asphyxie ; le volume d'air était, cependant (mesuré d'après les traces laissées par l'eau sur les parois) de 31 mètres cubes; Mais comme cet air devait renfermer une proportion notable d'acide carbonique, et qu'il s'est trouvé soumis d'ailleurs à une pression de six atmosphères, il est probable que ces deux hommes n'ont survécu que peu d'instants à la catastrophe. Nous avons remarqué en effet que l'espace occupé par l'air avait une longueur de 17 mètres environ dans le
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sens de la galerie, mais peu de hauteur, et que la séparation de l'air respirable et de l'acide carbonique n'a pu se faire comme dans une remontée. Les corps étaient dans un état de décomposition avancée ; les médecins ont fait remonter la mort certainement à plus de quinze jours, et très-probablement au jour même de la catastrophe.
est très-important de noter qu'une profondeur de mètres correspondant à une atmosphère et demie de pression de plus, et une forme particulière de la cloche d'air, étendue dans le sens horizontal et déprimée dans le Il
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sens vertical, ont suffi pour faire périr ces hommes, tandis que Privat , Hours et Marius avaient parfaitement résisté. En supposant même, ce qui a paru inadmissible à tous ceux qui ont pu apprécier la situation, que la mort remontât seulement à quinze jours, ils auraient cessé de vivre le 18 octobre, tandis que le 25 les autres étaient retrouvés pleins de vie. Ces deux hommes sont les seuls, avec Verger et ceux que nous avons retirés vivants, qui n'aient pas été noyés au moment de la catastrophe. En supposant, contre toute
probabilité, qu'ils aient pu résister quelques heures ou clarté, pendant lesquelles prières le dit Gilbert senti plusieurs quelque chose qui le touchait et au même temps, y celui se trouvait réchauffé, même sentait que les pierres l'enlevaient et après ce rencourageait ses compagnons en leur disant « courage mes camafois
« rades nous sortirons, » comme aussi ils grattèrent avec leurs mains le die du fond (le mur de la couche) où ils étaient et firent une petite fossette qui se remplit d*earve (eau) de laquelle ils boirent quantité de fois, et au même temps yceux se trouvaient réfectionnés et reforcés, pendant quoi quantité de bons gens ont travaillé ù faire décharger et découler ladite earve (eau) l'espace de
huit jours, ont recommancé avec l'appui des maîtres de la fosse dite Xhufualle, nonobstant qu'ils n'espéraient et ne croyaient de les avoir en vie lesquelles travailles les dit comparant ont apris après leur délivrance, ce qui nous a aussi apparu et étant délivrés comme dit est yceux dits comparus ne croyaient d'y avoir été retenus que huit à neufs jours. Signé :
J. P. DELHESSALLE.
Pour copie conforme, signé : llossms.
même quelques jours à une compression d'air aussi forte et
à l'acide carbonique, très-abondant dans cette partie de la mine, il n'y avait aucune possibilité de leur porter se-cours, puisque le niveau de 6o mètres n'a été émergé que le 28
octobre.
L'épuisement des eaux de la; mine a été dès le premier jour entrepris avec tous les moyens dont on pouvait disposer. C'est à l'activité imprimée à cette partie du service et aux soins dont elle a été l'objet, qu'il faut attribuer le rapide assèchement du premier niveau et le salut des trois mineurs dont nous avons raconté la délivrance. Le travail de l'épuisement a donné lieu aux observations suivantes
Depuis le 12 octobre, jour où il a été entrepris, jusqu'au 14, les occupations du premier sauvetage nous ont fait né-