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FOYER FUMIVORE DE M. PALAZOT.
courte durée, d'une intensité au plus égale à celle d'un foyer domestique. ordinaire chauffé au bois, et ne présente par conséquent nul inconvénient. En général, la fumée est brûlée d'une manière d'autant plus complète que le tirage est plus actif et le foyer plus échauffé. Le tableau:ci-dessous donne les moyennes de nombreuses observations de fumivorité sur les foyers de divers établissements. DURÉE MOYENNE NATURE
de la fumée émise par la cheminée.
Fumée intense incommode Fumée faible sans incommodité.. Fumée nulle. Totaux
do la fumée par heure. Feu bas.
Feu vif.
Minutes.
Minutes. 2
52
55
60
GO
FOYER FUMIVORE DE M. PALAZOT.
° En désignant par s la section du conduit de flammes au-dessous
de la voûte, et par S la surface de la grille, le rapport
compris entre 1/5 et 1/6
doit être
le rapport u-îi paraît être celui qui
fournit les meilleurs résultats. Lorsque ce rapport augmente, la fumivorité cesse d'être satisfaisante et la consommation du combustible s'accroît ; lorsqu'on la diminue, la fumivorité se maintient, mais la production de vapeur devient insuffisante.
OBSERVATIONS.
Toutes les expériences da fumivorité ont été faites avec des houilles très-fttmesses d'Aubin, de New-
castle,du Suntrland,ele.
Les expériences dont ce tableau résume les résultats ont démontré que, dans chaque cas particulier, il existe entre les divers éléments du foyer fumivore des relations parfaitement définies, qui correspondent à la combustion la plus complète des gaz du foyer et à la moindre consommation de combustible. Ces relations, telles que des expériences spéciales ont permis de les déterminer, peu-
vent se résumer de la manière suivante 10 La voûte doit en général être prolongée en avant de l'autel, de manière à couvrir une partie de la grille. Ce prolongement, qui varie en raison inverse de l'intensité du tirage, ne doit jamais dépasser ILI centimètres; il peut être annulé avec certaines dispositions spéciales du foyer ayant un appel d'air très-actif; mais dans les conditions de tirage ordinaires, Il convient de lui donner une longueur de 8 à no centimètres. En ce qui concerne la longueur absolue de la voûte, elle varie, suivant l'énergie du tirage, de 20 à /to centimètres, lorsque l'appel d'air du fumivore se fait sur l'avant du foyer; et de o°,115 à d",6o dans les foyers à prise d'air placée dans l'autel. Dans ce dernier cas, l'extrémité de la voûte doit être, en projection horizontale, à no centimètres au moins et 20 au plus de l'orifice de la prise d'air. Une longueur plus grande de la voûte ne modifie en rien la fumivorité de l'appareil; mais elle augmente la consommation de combustible, par la diminution de surface de chauffe qu'elle occasionne.
3° La forme la meilleure à donner au conduit de flammes DD, arrière du foyer, est celle d'un four à réverbère à parois latérales planes ; toutefois la voûte, quoique très-préférable, peut être, dans certains cas, remplacée par une simple plaque ; mais il convient alors de ne la construire ni en fonte, ni en fer, ces métaux se gondolant facilement et ne pouvant guère fonctionner régulièrement au delà de quelques heures. 4° L'orifice A de la prise d'air doit, autant que possible, occuper toute la largeur du courant gazeux au point où elle est établie. Par
cette disposition, l'air nécessaire à la combustion des gaz non brûlés, à leur sortie de la grille, peut être projeté dans la flamme sous forme de nappe de très-faible densité, qui se mélange facilement avec elle et en détermine la combustion complète dans le conduit suréchauffé que forme la voûte du fumivore. Il en résulte, d'une part, que l'air supplémentaire, à cause de sa faible densité, ne détermine qu'un refroidissement peu sensible de la flamme en se mélangeant avec elle ; et que, d'autre part, la combustion totale, sous la voûte et au delà, des gaz non brûlés dans le foyer, donne lieu à un accroissement assez important de température, variable avec la nature de la houille brûlée. A priori, on peut donc poser en fait que, avec une bonne installation du fumivore, une réparation et un développement satisfaisants des carneaux, une bonne conduite du feu Cl, la température finale du courant gazeux, ()Pour obtenir les meilleurs résultats possibles, il convient, avant chaque cnarge nouvelle, d'étendre le combustible uniformément sur la grille en le refoulant vers l'arrière du foyer, de manière à ménager à l'avant un espace libre du quart environ de sa surface ; ce refoulement ne doit se faire que lorsque le combustible de la charge précédente est complétement embrase et dépouillé de la majeure partie de ses gaz par la distillation pour éviter dans le foyer, au moment du ringardage, un dégagement de gaz trop brusque et trop abondant. On charge ensuite le combustible frais sur l'espace laisse vide sur la grille, en ayant soin de laisser s'écouler un intervalle de quelques minutes entre le ringardage et le chargement. Cette manière de procéder, très-commune parmi les bons chauffeurs, est rarement appliquée par la masse, fort ignorante en tout ce qui concerne la bonne conduite du feu dans les foyers des chaudières à vapeur.