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J'ai recueilli à l'établissement même les observations de plusieurs fonctionnaires et ouvriers ; M. Martin entrepreneur de la fabrica-
tion a fait des expériences comparatives dont les résultats m'ont été communiqués. De mon côté, je me suis livré à une série d'observations qui s'est étendue aux diverses heures de la journée, em-
brassant à chaque fois plusieurs périodes de chargement des grilles, ayant lieu à divers jours de la semaine et constamment à l'insu du chauffeur. Au point de vue de la fumivorité, le résultat favorable ne semble pas douteux. Les fonctionnaires logés dans l'établissement, dont les fenêtres sont en face de cette cheminée, et qui sont peut-être ainsi les meilleurs juges du fait, n'hésitent pas à déclarer que l'emploi de l'appareil Palazot a atténué dans une mesure considérable les inconvénients dont ils souffraient auparavant. De mon côté, pendant mes observations assez nombreuses faites comme je l'ai dit pins haut, je n'ai pas aperçu, une seule fois, une fumée épaisse susceptible de causer une incommodité sérieuse. Gé-
néralement la fumée était nulle ou à peine sensible. A des intervalles de 7 à 8 minutes environ le chauffeur chargeait ses deux grilles, l'une après l'autre, et il se produisait par là deux bouffées bien distinctes, jaunâtres, Peu épaisses, peu persistantes, suivies, pendant une ou deux minutes au plus, d'une fumée légère qui diminuait rapidement et bientôt devenait imperceptible. On remarquera cependant que l'on brûlait pendant ces observations de la houille de Mons, tandis qu'auparavant on avait dû brûler de la houille de Charleroi, qui est, comme l'on sait, beaucoup moins fumeuse.
Pour employer une notation semblable à celle dont se sert M. Linder dans son rapport, je formerai le tableau suivant : Nature de la fumée émise par la cheminée.
Durée moyenne de la fumée par heure.
Quant à la consommation de combustible, les expériences de ordinaires et 111. Martin ont été faites successivement sur les foyers le combusmunis des appareils Palazot. On a pesé sur les foyers d'alimentation, pendant une période tible consommé et jaugé l'eau de plusieurs jours. Ces expériences se résument comme suit : Foyers ordinaires. Charbon consommé Eau vaporisée Durée de l'expérience.
12 minutes.
Foyer n.1. 3.685'
Foyer n° 3.
20.355'
21.6961 553
3.650'
55"
Foyers fumivores. Charbon consommé. . . Eau vaporisée Durée de l'expérience..
Foyer n. 1. 2.61tk
. .
.
.
16.372' 44"
Foyer no O. 4.117" 27.633'
Foyer n° 3, 1,900' 12.091' 331'
771'
Si nous considérons spécialement les foyers n" i. et n" 5, qui ont été expérimentés successivement avec appareil et sans appareil, nous formerons le tableau suivant FounnAn le 4 sans appareil
Charbon brûlé par hecre Eau vaporisée par heure. Eau vaporisée par kilogr. de charbon.
67k 3701 51%52
avec appareil.
59 372'
6',27
Charbon brûlé par heure et par mètre qUarré de surface de grille.
Par mètre quarré de section de cheEau vaporisée par heure et par mètre quarré de surface de chauffe.
11k,0
175' i61',23
FOUR
sans appareil.
Au
le 3, avec appareil.
66'
58k
394'
3661
5k,94
6',36
6,36,-5,94 --,10 p.100
,----- p. 10 Économie de combustible e'27-5' ,52
minée
Fumée intense, incommode. Faible sans incommodité Nulle ou tà peine perceptible.
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FOYER FUMIVORE DE M. PALAZOT.
FOYER FUMIVORE DE M. PALAZOT.
5,94
631,4 1571'
160,34
7O',5 17Sk
17'43
155" 1.6k,1
43
Total.
GO
J'ajouterai enfin que pendant que je faisais ces observations, je pouvais apercevoir, du point où j'étais placé, un certain nombre de
cheminées de générateurs à vapeur, la plupart beaucoup moins importants que ceux de la Monnaie, et toutes, sans exception, dégageaient une fumée plus épaisse et surtout plus persistante que celle de cet établissement.
On voit d'abord, à l'inspection de ce tableau, que l'économie qui a accompagné l'emploi de l'appareil Palazot a été de 'u p. 100 au
foyer n' i et de 7 p. 100 au foyer n" 5, c'est-à-dire en moyenne ro p. 'no environ, ou à peu près exactement le moyen terme des limites admises par M. Linder. Ainsi, en ce qui concerne les chaudières établies à la Monnaie, le
double résultat signalé à Bordeaux, c'est-à-dire un degré très-