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EXPÉRIENCES SUR UN FOYER FUMIVORE
Mais nous devons nous hâter d'ajouter que cet insuccès était dû à une disposition vicieuse : M. Palazot, persuadé que dans tous les
cas, le rapport gs devait être au plus de 1/6, avait confiance dans les dimensions données à son appareil. On avait en effet, peur la surface de la grille S = 2ffl,08 et pour la section du carneau sr, on.,538 ; d'où -s =. S
6, i5
Cependant ce rapport fut réduit à 1/8 par
la simple addition d'une rangée de briques sur l'autel, et immédiatement on obtint le même résultat qu'avec les chaudières du tissage: Fumée noire. Fumée moyenne Fumée faible Fumée incolore Total
3'
34"
8
56
45
58
41
32
100
00
(Observation du oh t mars sur les chaudières du retordage après l'addition des briques sur l'autel.)
Il faut donc conclure de cette observation que le rapport -s est essentiellement variable et doit être modifié suivant les conditions du tirage de la cheminée. Nous mentionnerons seulement en passant quelques expériences faites pour constater l'utilité relative de la prise d'air et de la voûte dans le fumivore Palazot. Il nous suffira de dire que nous avons re-
connu la nécessité de l'emploi simultané de ces deux parties de l'appareil ; avec l'une ou l'autre seule on n'obtient qu'une fumivorité imparfaite. Rendement. Après avoir constaté la complète efficacité du fumivore, il nous reste à établir sa valeur économique. Sur ce point nos prévisions ont été complétement confirmées. Pour les chaudières ordinaires sans réchauffeurs, les chiffres proportionnels au rendement moyen sont les suivants Avec le fumivore. Sans fumivore
94,48 100,00
Pour les chaudières à réchauffeurs. Avec le fumivore. Sans fumivore
101,80 100,00
Dans le premier cas il y a donc une perte de 5,52 p. loo et dans le second une économie de 1,8o p. 100. Ces chiffres sont bien différents de ceux qui ont été obtenus dans
DE M. PALAZOT.
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les expériences de Bordeaux. Nous expliquons cette différence, soit par la durée insuffisante, selon nous, des essais, soit par les soins
particuliers qui semblent avoir été donnés au chauffage. L'influence d'un bon chauffeur est en effet beaucoup plus grande qu'on ne le pense généralement. Dans les concours organisés par la société industrielle de Mulhouse, auxquels sont appelés seulement les chauffeurs d'élite, on voit souvent entre les résultats auxquels ils arrivent des différences de 10 à 12 p. ioo. La compagnie des houillères de Ronchamp, dans le but de faire apprécier ses produits, a
organisé une école de chauffage. Un contre-maître habile parcourt les différents établissements d'Alsace et montre aux chauffeurs le moyen rationnel d'utiliser la houille de Ronchamp. Des certificats
authentiques constatent que ce contre-maître a obtenu dans certains établissements des économies de 25 à 5o p. ion sans qu'aucune modification ait été apportée aux foyers. Il résulte de cette influence considérable du mode de chauffage que les expériences sont très-difficiles à faire. Pendant plusieurs années la société industrielle ne pouvait que très-difficilement obtenir des résultats comparables. Maintenant une longue pratique nous eermet d'accorder une complète confiance aux expériences qui viennent d'être faites et dont le résultat peut ainsi se résumer.
L'appareil fumivore proposé par M. Palazot est simple, d'un prix peu élevé, facile à installer sous toutes les chaudières et n'entraîne aucune difficulté dans la marche. Appliqué à des chaudières sans réchauffeurs, il donne lieu à une perte sensible, par suite de l'introduction d'un excès d'air oui n'est point compensé par une amélioration dans les conditions de la combustion. Appliqué à des chaudières à réchauffeurs au contraire, il donne lieu à une légère augmentation de rendement. Nous pensons que ce fumivore peut être recommandé aux industriels auxquels des ordonnances de police ou des conditions particulières Résumé.
imposent la suppression de la fumée ; mais en aucun cas, nous ne croyons qu'il y ait convenance à l'adopter dans le but d'y trouves. une économie de combustible.