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ÉTUDES SUR L'ACIER.
ETUDES SUR L'ACIER.
facile à démontrer : car il suffit de rappeler ce qu'on ob-
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serve dans le cas où, avant de couler l'acier dans les lingotières, on reçoit momentanément la masse d'acier dans une grande poche servant de réservoir pour la distribution. La différence de densité fait rapidement surnager dans la poche les silicates sur le métal fondu ; et lorsqu'on coule en quenouille, par le fand, sous une assez forte charge d'acier, on ne peut admettre que les silicates puissent être entraînés en abondance par le trou de coulée, vu la distance à laquelle ils sont maintenus à la surface. Cependant, même dans ces conditions, on retrouve le long du jet et dans les moules la série des phénomènes que je viens de faire connaître et qui se reproduit sensiblement avec autant d'intensité que si l'on coulait directement du creuset. Les gaz ne proviennent donc pas des silicates. On sait d'ailleurs qu'en général ces derniers dégagent de l'oxygène, et que partout où ils pénètrent dans le métal leur présence se révèle par un défaut ou une .cendrure. L'entraînement par le jet et la présence des silicates ne pouvant être considérés comme cause de l'existence des
gaz dans les masses fondues, je vais examiner la nature des gaz d'après leur origine, Dans les creusets où l'on se contente de fondre de l'acier déjà formé, sans chercher par aucune addition à produire une réaction dans sa composition, les seuls gaz qui
peuvent exister sont ceux qui, pénétrant par l'ouverture du creuset, peuvent être absorbés; ceux que l'acier peut fournir lui-même par le fait de son passage de l'état froid à l'état fondu, et par sa conservation de l'état fondu pendant un certain temps ; et enfin ceux qui résulteraient des actions produites par les uns sur les autres.
Les gaz qui pénètrent dans le creuset viennent de la partie supérieure du foyer de fonderie dans lequel le tirage est assez fort et dont la grille est toujours chargée d'une couche assez épaisse de coke en ignition. Les creusets
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sont fermés par un couvercle; mais ils sont souvent ouverts pour le travail du fondeur. Les gaz qui s'offrent alors sont les éléments de l'air atmosphérique saturés de carbone d'une manière plus ou moins complète de l'azote, de l'oxyde de carbone, de racidecarbonique et par moments Vair atmosphérique. Ils peuvent être absorbés pendant la fusion et se dissoudre dans les proportions relatives où ils se sont présentés, si les pouvoirs dissolvants du fer et de l'acier sont les mêmes pour chacun d'eux. Les aciers en outre dégagent eux-mêmes des gaz parce qu'ils subissent des modifications dans leur constitution par le fait de la fusion. Tous les aciers sans exception s'adou-
cissent par la fusion lorsqu'elle est faite sans addition de matières fournissant du carbone. L'acier en s'adoucissant perd du carbone, et il ne peut le dégager qu'a l'état d'oxyde de carbone; car les phénomènes qui se produisent au traitement Bessemer montrent que, même sous l'action d'un courant d'air très-puissant donnant presque le maximum d'action oxydante, le carbone, quand il est attaqué dans la masse en partie affinée à l'état d'acier, est encore brûlé à l'état d'oxyde de carbone.
Enfin la réaction des gaz d'origine différente ne peut avoir d'autre effet, en présence de la diminution de dureté des aciers, que celui de faire prédominer le carbone
dans la composition des gaz d'origine atmosphérique ; mais on ignore, par suite des rentrées d'air, quel est leur état de carburation initiale. Cet examen ne permet donc pas d'affirmer quelle est la nature exacte des gaz ; il montre seulement que ceux qui
proviennent du foyer ne sont pas certainement saturés complètement de carbone lorsqu'ils arrivent au contact de l'acier ; ce fait apporte cependant un élément à la discussion. Il n'y a pas lieu de penser au soufre ni aux autres corps étrangers pour expliquer des phénomènes qui se produisent .toujours même quand l'absence de ces corps est certaine.