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DE V1ALAS (LOZÈRE).
FILONS DE GALÈNE ARGENTIFÈRE
du Sud. Auprès du pont du chemin de fer établi entre les ateliers de triage et l'usine, sur le versant nord de la montagne du Bosviel, on voit le troisième croiseur couper l'une des branches du grand filon du Nord; le rejet est de plus de 2 mètres sur la droite, et présente une particularité assez curieuse : les deux parties de la veine quartzeuse pénètrent
de près d'un mètre dans le croiseur, lequel se trouve ainsi contourner les deux parties de la veine quartzeuse qu'il a coupée et rejetée. Sur le sommet de la montagne, ou plutôt du chaînon qui, partant de l'arête du Bosviel, s'avance vers l'usine, le troisième croiseur présente deux veines dont la puissance est de plus de i mètre. Le remplissage est du quartz carié, ferrugineux, analogue à celui du filon le Bosviel; en aucun point l'affleurement ne présente du minerai. Au-dessus du point 0, le croiseur contient une colonne de minerai trèsriche en argent, qui descend depuis l'affleurement jusqu'à la profondeur de 5o mètres environ au-dessous de la surface.
Cette colonne de minerai a été prise en grande partie, déjà depuis bien des années, par le vieux percement 0; il ne reste plus en place que le chapeau du filon. Le minerai se trouve dans une position spéciale, que j'ai déjà décrite, auprès de l'intersection de plusieurs veines très différentes
sa position même dans le croiseur démontre qu'il est arrivé postérieurement au remplissage quartzeux et ferrugil neux de ce filon. L'affleurement du troisième croiseur est encore bien en évidence près de l'entrée du percement N, dans le ravin des Combes ; on peut même encore le retrouver de distance en distance sur la montagne du Colombert et au delà du grand filon du Sud; mais le sol est couvert en grande partie soit par les débris des rochers, soit par la végétation, et l'on ne peut plus suivre l'affleurement d'une manière aussi continue qu'entre le grand filon du Nord et le ravin des Combes.
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Dans les travaux souterrains le troisième croiseur a été coupé à tous les niveaux, et même exploré en divers points sur une assez grande longueur. Son remplissage principal est, comme aux affleurements, du quartz un peu ferrugineux, dépourvu de minerai : les épontes sont très-nettes, et dans presque toutes les parties explorées des salbandes d'argile noire, ou de schistes broyés, séparent le corps du filon de la roche encaissante. Les croisements des veines h. 6 à 7 et h. 5 par ce filon présentent des faits analogues à ceux que j'ai signalés pour
le Bosviel; le minerai et le remplissage de ces veines passent sans être coupés par le croiseur. Les réouvertures n'ont pas eu cependant la même importance que dans le Bosviel; jusqu'à présent le troisième croiseur n'a été véritablement riche qu'en trois points : au-dessus du percement 0; au percement neuf ouest, près des veines du Chat et des Trois-Postes; au percement N, et au premier étage à la rencontre des veines des Combes. Je ne peux parler que des deux derniers croisements, car les travaux au percement 0 ont été faits plusieurs années avant mon arrivée à Vidas.
Par le percement neuf ouest, on a suivi l'une des veines verticales du filon du Chat jusqu'au troisième croiseur : la veine h. 5 s'est présentée sous un aspect assez peu favorable, peu puissante et fort irrégulièrement minéralisée arrivant au troisième croiseur, on a vu le minerai passer sans discontinuité dans le filon h. 5, et former, entre le toit et le remplissage quartzeux, une zone de ora,1 5 à or.,25 d'épaisseur, s'étendant en hauteur à 5 mètres environ au-
dessus du sol du percement, et en direction sur plus de 4o mètres de longueur tant au nord qu'au sud. En exploitant cette magnifique colonne de minerai, très-
riche en argent, on a été conduit au nord jusqu'au croisement des deux veines des Trois-Postes, et là encore le minerai
ne présente aucune discontinuité entre le croiseur et les