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ALIMENTATION DES MACHINES LOCOMOTIVES.
44e
SUR LES EAUX EMPLOYÉES A L'ALIMENTATION DES LOCOMOTIVES
DU RÉSEAU DE L'EST.
Par M. DIEUDONNÉ, inspecteur du matériel au chemin de fer de l'Est, ancien élève de l'École polytechnique.
I. On sait combien il est important d'empêcher les incrustations dans les chaudières des locomotives. L'économie et la sécurité s'y trouvent intéressées également. La difficulté du nettoyage et aussi l'énorme production de vapeur par unité de surface de chauffe rendent l'emploi des eaux calcaires ou séléniteuses fort nuisible à la durée de ces générateurs. Aussi la compagnie des chemins de fer de l'Est n'a-t-elle pas reculé devant les plus grands sacrifices pour assurer l'approvisionnement de ses réservoirs en eau de la meilleure qualité possible. Les localités où l'on doit s'approvisionner d'eau se trouvent généralement fixées par les conditions du service : les réservoirs doivent être espacés, en moyenne, de 20 kilomètres et, en outre, placés dans les stations où l'arrêt des trains est le plus prolongé. Quand on a déterminé la station où l'on devra s'alimenter, il peut arriver que l'eau des puits voisins soit assez bonne, qu'elle marque, par exemple, de 15 à 20 degrés à rhydrotimètre (*) . Dans ce cas, l'établissement le plus économique, comme construction et comme exploitation, consistera en un puits creusé à côté de la ma(*) Un degré de l'hydrotimètre correspond à un centigramme environ de matière dissoute par litre. Les résultats sont facilement observés à un demi-degré près.