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LAMPE ÉLECTRIQUE,
reproduire dans le récipient connu sous le nom d'oeuf électrique, l'étincelle et les apparences lumineuses (s). La bobine de la lampe que nous avons expérimentée a 5o millimètres de longueur et 46. de diamètre extérieur.
On appelle ainsi des tubes de forme très-variable renfermant un gaz dilaté, à travers lequel, au moyen de deux électrodes, on peut faire passer le 5° Tubes de Geissler.
courant électrique. Ces tubes imaginés par M. Geissler, habile constructeur d'instruments de physique à Bonn, ont commencé à se- répandre en Allemagne et en Hollande dès l'année i856; ils ont été depuis signalés par M. Rhumkorff aux physiciens français. Ils sont en verre ou en cristal ; leurs extrémités fermées à
la lampe dans les conditions du vide sont traversées par deux fils de platine. Si l'on emprisonne à l'intérieur une petite quantité d'une vapeur ou d'un gaz propre à manifester la stratification de la lumière électrique, et si l'on réunit les fils de platine aux deux extrémités du fil induit de l'appareil de Rhumkorff
alimenté par un ou plusieurs éléments, on aperçoit dans. toute la longueur du tube une série de nappes lumineuses séparées les unes des autres par des intervalles obscurs. Un intervalle obscur assez large sépare généralement le pôle négatif de la première couche lumineuse ; mais immédiatement en contact avec le pôle négatif lui-même, on voit une atmosphère lumineuse divisée en couches extrêmement fines. La couleur, l'éclat, le spectre, en un mot, les divers caractères de cette lumière dépendent de la substance gazeuse renfermée dans le tube, de la nature, de la forme de ce tube et, d'après de récentes expériences de MM. Plucker et Hittorf, de la puissance de l'appareil inducteur et de la
APPLICATION AU TIRAGE A LA POUDRE.
une part dans les effets de la lampe électrique, nous croyons utile d'en dire quelques mots. M. E. Becquerel a constaté qu'en introduisant certaines substances phosphorescentes en poudre ou en fragments, telles que les sulfures et fluorures alcalino-terreux, dans des tubes fermés où l'air a été raréfié à s ou 2 millimètres de pression, et en faisant passer dans ce tube des décharges électriques provenant d'une bobine de Rhumkorff, on obtient une lumière continue dont l'intensité et la couleur dé-
pendent de l'énergie du courant et de la nature des substances renfermées dans le tube. Cette lumière ne produit pas d'échauffement appréciable Cl. Ce savant a annoncé ultérieurement (***) que M. Rhumkorff avait observé que dans certains tubes de verre construits par M. Geissler, et ne renfermant que des gaz raréfiés, on voyait après le passage des décharges des traces lumineuses persistant seulement pendant plusieurs secondes et analogues à celles que répandent les matières phosphorescentes électrisées dans le tube. La fluorescence du verre sous l'influence de la lumière électrique se manifeste nettement, d'après M. Gassiot, lors(*) Annales de physique et chimie, 3' série, tome LIV, pages 243 Cosmos, tome XXI, page 283. (**) Annales de physique et chimie, tome LV, page 93. (**.*) Annales de physique et chimie, tome LVII, page 1°8.
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(*) Annales de physique el chimie, 5e série, tome XLIV, pages 375 et 583.
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température développée par le passage du courant (*). La lumière électrique qui se produit dans le vide des tubes de Geissler est influencée par l'approche des aimants et même des corps simplement conducteurs, ainsi que l'ont constaté MM. Plucker et Riess. Elle peut aussi acquérir un éclat plus vif et plus égal en utilisant la fluorescence du verre qu'elle est particulièrement apte à développer. Les phénomènes de fluorescence (persistance lumineuse des corps sous l'influence de l'électricité) intervenant pour