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ger.
INFECTION DES ATMOSPHÈRES LIMITÉES.
L'acide carbonique y imprègne le sol comme l'eau
certains terrains, » dit le Dr Playfair ; si bien que lorsqu'une fosse est creusée dans le voisinage de sépultures récentes, ce gaz afflue très-rapidement à travers les parois et ne tarde pas à remplir l'excavation. On cite deux exempies d'asphyxies occasionnées par la rentrée trop prompte des fossoyeurs. En quelques cas on s'est servi de chaux répandue avant la descente du cercueil. Le plus souvent on. se borne, dans les endroits réputés dangereux, à ouvrir la
fosse plusieurs heures et même une journée à l'avance, afin de laisser au dégagement gazeux le temps de se ralentir. Encore a-t-on soin de n'y descendre qu'après s'être assuré de la condition de l'atmosphère. Les caveaux funéraires, pratiqués sous les églises, sont infiniment plus dangereux. Les cercueils y sont nombreux, l'aération difficile et les odeurs très-intenses. Il n'y a pas
longtemps que le D' Lewis se plaignait que, pour avoir passé une heure dans le caveau de St-Mary-at-Hill à Londres, il avait été atteint d'une diarrhée qui dura toute une
journée. La pratique des enterrements sous les églises, suspendue aujourd'hui pour le plus grand nombre d'entre elles, se continue encore pour quelques-unes. Les mêmes mesures de salubrité leur conviennent : car, dans les caveaux interdits il faut pouvoir pénétrer en certains cas, sans parler de l'utilité de se prémunir contre les odeurs qui s'en dégagent et qui Ont même été jusqu'à faire suspendre le service divin dans les églises. Bien que l'attention publique se fût depuis longtemps portée sur cet objet (*), ce n'est guère que depuis quatre ans qu'un ensemble de dispositions sanitaires leur sont méthodiquement appliquées, à la suite des travaux opérés dans les caveaux de la Cité de (*) Supplementary Report on the practice of interment in towns (18à3), et Report on a general sentine for extramural sepullure (185o,)
CAVES D'HABITATION.
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Londres (Note h). Ces dispositions adoptées en totalité ou en partie clans les diverses églises, selon la gravité des cas, sont les suivantes i" Blanchir de temps en temps à la chaux toutes les parties accessibles du caveau ; 20 Disposer régulièrement les cercueils de manière à en
prévenir l'écrasement, et les recouvrir d'un lit de charbon de bois de 8 à 10 centimètres d'épaisseur ; 50 Mettre en communication tous les caveaux de la même
église, et placer aux deux extrémités un tube métallique débouchant au-dessus de la toiture, de manière à produire une circulation d'air continue. Plusieurs districts de la métropole appliquent l'ensemble de ces mesures. Les autres villes du royaume, où, sauf de rares exceptions, les inconvénients ont toujours été moins sensibles, se bornent le plus souvent à blanchir à la chaux ou seulement à aérer par des ouvertures latérales : moyen incommode pour le voisinage. Les sépulcres privés, bâtis dans les cimetières, peuvent offrir à un degré moindre les inconvénients des caveaux d'églises. L'aérage suffit généralement pour prévenir l'infection de leur atmosphère.
Caves d'habitation. - L'air des caves est susceptible de se corrompre, surtout quand sous leur sol s'étendent des fosses d'aisance ou des canaux d'égout en mauvais état. Cette situation mérite d'autant plus l'attention en Angleterre, que certaines caves ou sous-sols servent encore de demeures aux familles de la classe pauvre. Les pouvoirs publics s'en sont préoccupés, et ce genre d'habitations n'est plus toléré que sous certaines conditions de salubrité d'après lesquelles, notamment, le local doit être pourvu d'une ouverture d'au moins 2/5 de mètre carré, recevant directement l'air du dehors, et être parftitement préservé des exhalaisons de tout égout, tuyaux, etc. En outre les