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INFECTION DES EAUX.
INFECTION DES SOLS.
un bassin, où un mécanisme entretient une agitation perpétuelle. Une pompe à vapeur les refoule dans un système de tuyaux, dont le plus haut est à 18 mètres au-dessus du réservoir. L'engrais liquide est distribué à la lance sur une étendue de 18o hectares. Le troisième moyen est en vigueur à Carlisle, sous la direction de M. Mac-Dougall , qui a trouvé là une occasion naturelle de populariser son désinfectant. Au moment de déboucher dans la rivière Edem , les eaux sont reprises par une pompe qui les envoie dans des cuves, à 5"',5o de hauteur. Là des agitateurs mécaniques les mélangent avec une proportion de chaux et d'acide carbolique , à raison de 15 kilogrammes par jour. Un ensemble de canaux les distribue à 6o hectares de prairies, sur lesquelles vivent un millier de moutons. Il n'y a pas d'odeur sensible, mais il est juste de dire que le liquide non désinfecté en a lui-même fort peu, grâce à la rapidité avec laquelle il arrive du fond
moment, c'est-à-dire, jusqu'au point où commence l'irrigation. Afin de prévenir l'obstruction des canaux, il est bon et même souvent nécessaire d'opérer par des moyens mécaniques la séparation des matières solides en suspension. Quant à l'addition de désinfectants chimiques, on ne doit y recourir qu'à la dernière extrémité, parce qu'ils ont le défaut de diminuer le pouvoir fertilisant, soit en dégageant des éléments volatiles, soit en les mettant sous une forme où ils sont moins facilement assimilables. Un hectare de prairies peut absorber avantageusement so.000 mètres cubes d'eau d'égout, y compris les parties solides (*). Le drainage souterrain augmente beaucoup le pouvoir désinfectant du sol et forme le complément indiqué d' une bonne irrigation.
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des maisons.
Un grand nombre de localités secondaires poursuivent des opérations semblables. Des agriculteurs distingués, appartenant au premier rang de l'aristocratie, utilisent en arrosages, tantôt sur des prairies, tantôt sur des champs, les résidus des villes placées sur leurs domaines. Les résultats, toujours satisfaisants pour la désinfection, le sont généralement au point de vue financier : et là où ils ne le sont pas, comme à Rugby, on s'accorde à l'attribuer à des erreurs faciles à éviter, telles que des installations trop grandioses ou une trop grande superficie livrée à l'arrosage. En résumé les Anglais mettent aujourd'hui hors de doute que la meilleure manière de désinfecter les eaux d'égout, c'est de les répandre sur les terres cultivées et spécialement sur les prairies. Quand les résidus proviennent de villes importantes, il convient, vu la décomposition assez avancée des matières, de faire circuler à couvert jusqu'au dernier
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V. INFECTION DES SOLS.
Les sols peuvent être infectés par des causes variées
Par les infiltrations des eaux sales répandues à la surface; Par celles des fosses.d' aisance et autres dépôts d'ordures ; Par celles des fosses d'inhumation ;
Par les fuites de gaz de l'éclairage; Et d'une manière générale, .par une foule de substances organiques, d'origines diverses, (pli se décomposent loin d'une quantité suffisante d'oxygène. Cette infection réagit à son tour sur l'atmosphère et sur (*) Cette proportion ainsi que le pouvoir fertilisant varient natu-
rellement beaucoup, selon que les maisons déchargent plus ou moins leurs immondices aux égouts. Les avis sont d'ailleurs trèspartagés en Angleterre sur la valeur commerciale des eaux d'égouts comparées aux autres engrais. Les estimations qui se sont fait jour dans l'enquête de t862 varient depuis zéro jusqu'à 5o centimes le mètre cube. En tenant compte des circonstances locales qui ont in-
fluencé les évaluations, et supposant une ville convenablement drainée, l'eau d'égout, rendue au lieu d'arrosage, paraît être cotée à 20 centimes le mètre cube.