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INFECTION DES SOLS.
ÉGOUTS PUBLICS.
industriels, et, d'autre part, celles que les eaux pluviales entraînent avec elles en coulant sur les toits, les cours et
prévenir, autant que possible, toute infiltration dans le sol des matières impures qu'ils recèlent (*). Aujourd'hui, il n'y a pas de ville de quelque importance qui ne soit douée d'un réseau d'égouts à peu près complet,
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allées, les rues, places et autres endroits affectés à la circulation. On avait proposé un instant de réserver les liquides des rues et des toits pour le deuxième mode de drainage : mais leur extrême impureté ne permettant pas de les convoyer par des conduites perméables, on les a définitivement laissés avec les eaux résiduaires des maisons.
Egouts publics. - Les égouts proprement dits ne constituent pas un moyen nouveau d'assainissement. On en a seulement accru l'efficacité par l'extension et les perfection-
nements qu'on leur a donnés dans ces quinze dernières années. Le principal progrès a consisté dans la substitution, pour toutes les conduites secondaires, de tuyaux en poterie aux canaux en maçonnerie, et dans une forte réduction des sections. De là sont résultés une écononie et des facilités d'installation propres à favoriser le développement du système. Les traits principaux de la construction sont les suivants : les tuyaux qui reçoivent immédiatement les résidus d'un groupe de maisons sont en grès émaillé, de section circulaire et d'un diamètre variable de 15 à 45 centimètres, et le plus généralement de 3o centimètres. Les égouts dans lesquels ils débouchent, sont en briques, à section ovoïde, et se
partagent en deux types dont les dimensions moyennes sont respectivement de 6o centimètres sur 90, et de 75 sur im.1 o. La proportion des uns et des autres dans la longueur totale varie beaucoup selon les localités. Ainsi, dans certaines villes, qui ont adopté le système tubulaire proprement dit (Note 1.), comme Rugly, Croydon, etc., tous les
conduits sont en grès, tandis que dans les grandes cités: comme Londres, Manchester, Glasgow, etc., les canaux en
briques entrent à peu près pour un tiers dans le total. Les uns et les autres sont d'ailleurs construits de manière à
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et, parmi celles du dernier ordre, il en est peu qui n'en offrent au moins les linéaments principaux. Ce qui frappe dans les moindres localités, comparées à celles de France, c'est la propreté relative des rues. L'absence d'immondices annonce l'existence de moyens d'écoulement, dont on ne tarde pas en effet à apercevoir les orifices, espacés le long des maisons. Mais ce qui étonne peut-être encore davantage, c'est la large application qui en est faite dans la banlieue des grandes villes. Les demeures de la classe aisée sont, comme on sait, distribuées autour des centres indus-
triels et souvent à une distance de plusieurs kilomètres. Les routes qui y conduisent sont pourvues d'un égout central qui reçoit à la fois les eaux pluviales de la chaussée et les drains particuliers des maisons. Les beaux districts des deux Edgbaston, aux environs de Birmingham, ceux de London Road et Oxford Road , autour de Manchester, ceux d'Headingley et de Round }Tay, auprès de Leeds, les quartiers .qui entourent le Park à Glasgow, et mille autres qu'on pourrait citer, sont établis d'après ces principes (**). Là où les dispositions ne sont pas complètes, on est sûr qu'elles ne tarderont pas à le devenir; et peu à peu les égouts atteignent les habitations les plus reculées. Au sein des villes, (*) Nous ne croyons pas avoir à entrer dans les détails de la construction des égouts non plus que des drains des maisons. Ces points ont été étudiés, d'une manière spéciale, par des ingénieurs français beaucoup plus compétents. Notre rôle, dans ce Rapport, se borne à signaler les applications générales au point de vue de la salubrité.
(**) L'exemple le plus remarquable est peut-être celui de la grande route de Birmingham à Wolverhampton. Les villes et les bourgs se pressent tellement, sur ce parcours de 20 kilomètres, que l'égout y est, pour ainsi dire, sans interruption.