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SONDAGES EN ALGÉRIE.
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SONDAGES EN ALGÉRIE.
effet, dans ce sondage on a trouvé deux nappes jaillissantes, l'une à la profondeur de 18 mètres et à la température de 18°, l'autre à la profondeur de 78 mètres et à la
température de 210. Ainsi, pour Go mètres de profondeur, l'accroissement de température a été de 50, ce qui donne 1° pour 20 mètres ; en Europe, on compte en moyenne 1° pour A 5o mètres; mais ce calcul souffre de nombreuses exceptions. Aïn Malakoff, pour avoir 24°,5o, il fauchait aller 7" o mètres
plus bas, ce qui donnerait au forage 150 mètres de profondeur. Il est rationnel d'admettre qu'à Aïn Ousserah l'accroissement de la température avec la profondeur suit la même loi qu'à Aïn Malakoff.
Un sondage de 15o mètres à 200 mètres de profondeur Dès trouverait une nappe jaillissante à Ain Ousserah. jaillissante d'Aïn Ousserah se lors, on voit que la nappe trouve probablement à 150 mètres de profondeur ; nous admettrons 200 mètres pour tenir compte de toutes les éventualités. Il est possible également de se faire une idée du débit probable d'un sondage qu'on ferait à Aïn Ousserab, au diamètre initial de o,58 comme à Aïn Malakoff. On a vu que dans ce sondage le débit primitif a été de 2o litres à la seconde. La source jaillissante naturelle d'Hamia Chergui, qui est alimentée par la même nappe que l'Aïn Malakoff, n'a qu'un débit de o1,66 par seconde, c'està-dire trente-trois fois plus faible. Dès lors, on peut espérer que le sondage d'Aïn Ousserah donnera un débit beaucoup plus considérable que celui fourni aujourd'hui par l'Oued Ousserah, débit qui est d'environ 5 litres par seconde. On ne peut espérer qu'on trouvera par un sondage un débit trente-trois fois plus considérable, c'est-à-dire de 165 par seconde ; cependant il est permis de penser que le sondage fournira un volume d'eau beaucoup plus considérable que celui que roule aujourd'hui l'Aïn Ousserah, et ce volume pourrait servir à l'établissement d'un centre de population à proximité d'Aïn Ousserah.
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Le rapprochement des deux contre-forts crétacés qui resserrent la vallée saharienne de l'Oued Ousserah, a forcé les nappes souterraines à se concentrer dans un plus petit espace et a facilité dès lors leur jaillissement à la surface du sol. C'est une considération du même genre qui nous avait engagé à proposer Chabouniah pour le premier puits artésien à creuser dans le bassin du Haut Chelif. L'existence d'une nappe artésienne à Ain Ousserah donne un plus grand degré de probabilité à l'existence d'une nappe Chabouniah se artésienne très-abondante à Chabouniah. trouve en effet au sommet d'un immense éventail formé
par les terrains sahariens compris entre Tiaret au nord et le Djebel Amour au sud. Les couches de ce terrain pendent d'une manière uniforme vers Chabouniah et amènent les eaux souterraines sous l'aplomb de ce point dans une espèce
de détroit qui n'a pas plus de 24 kilomètres de large. Il était donc très-probable que si à Chabouniah , avec nos moyens d'exécution, nous avions pu parvenir à la nappe jaillissante, nous aurions obtenu un volume d'eau trèsconsidérable, que nous ne craignons pas aujourd'hui de comparer à celui du forage de Passy, débitant 186 litres par
seconde au niveau du sol. Cette conséquence trouve un degré de probabilité plus grand encore dans les résultats auxquels nous sommes arrivé en prenant les températures des divers bouillons cl'Aïn Ousserah. Le poste-café d'El Krechem Poste-café d'el Krechem. est situé à mi-chemin entre le caravansérail de Boughezoul
et celui d'Aïn Ousserah, au pied d'une haute colline qui se
relie au plateau supérieur d'Aïn Ousserah, dont elle est elle-même un témoin allongé. Un ancien Ksar est situé sur le plateau qui domine le poste d'El Krechem. Comme ce dernier, il ne pouvait être alimenté que par des redirs (i) (*) On appelle reclir (traître), de petites dépressions naturelles où s'accumulent les eaux de pluies pendant l'hiver, et qui servent