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CHAUDIÈRES A VAPEUR.
tender ; le reste du convoi demeura sans avarie sur les rails. Le convoi portait cinq personnes, y compris le mécanicien et le chauffeur. .
Le mécanicien' ne fut retrouvé qu'après quelques recherches; il était couché sur la voie (no 1 fig. 7, Pl. IX), renversé en arrière, la face tournée vers le ciel , et caché sous les débris des voitures. L'examen du cadavre montra que la mort avait dû être instantanée. Le chauffeur (n° 2 fig. 7) avait été lancé dans un champ de la rive droite par derrière la palissade, bien que la voie fût bordée en ce point par un talus de 2 mètres de hauteur; il était 'couvert sur tout le corps de brûlures affreuses qui ont mis longtemps sa vie en danger. Ce n'est qu'un mois plus tard qu'on put l'interroger, et qu'il donna sur les circonstances de l'explosion les renseignements que nous rapporterons plus loin. Le chef de train, placé clans la vigie du fourgon de tête, fut au contraire lancé en avant et retrouvé sur la berge' gauche, en dehors du fossé (n° 3 fig. 7). Les deux gardes-freins, placés au milieu et à la queue du convoi, avaient seulement éprouvé une violente secousse. Aucun de tes trois agents n'avait de blessures graves, mais ils ne pouvaient fournir aucun renseignement, et l'état du Chauffeur paraissant désespéré, il semblait qu'il ne restât que l'inspection des débris pour jeter quelque lumière sur la cause de ce malheureux événement. La locomotive était couchée sur le côté droit dans l'en-
trevoie (au point n° 4 fig. 7), à 25 mètres en avant du pont, la partie antérieure légèrement engagée dans le ballast. tin peu en arrière, sur la voie gauche, se trouvait (au n° 5 fig. 7) un trou assez considérable. Les deux rails de la voie gauche étaient, en cet endroit, enlevés et tordus; l'un d'eux, le rail intérieur, sans aucun doute, était si fortement ployé que ses extrémités se rapprochaient et qu'il
LOCOMOTIVES. - EXPLOSION.
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présentait la forme d'un demi-cercle (*). Entre le pont et la locomotive, le ballast était intact, il ne présentait aucune trace des sillons profonds qu'auraient nécessairement creusés les roues de la locomotive, si elle s'était traînée sur le sol jusque-là après avoir déraillé. Il était donc évident que la locomotive, enlevée par l'explosion, avait été lancée, sans toucher terre, jusqu'au point où la voie gauche était
démolie, ce qui s'accorde avec la déformation profonde des rails et avec le trou observé en cet endroit, et que le contre-coup l'avait renvoyée en avant sur l'entrevoie au point où elle gisait. En avant de la locomotive se trouvait projetée la cuvette des soupapes, retenue encore par la tige du régulateur ; la fonte s'était brisée circulairement à partir de son embase, retenue sur la locomotive par les écrous qui la fixent. La cheminée de la locomotive était sur
le talus de la voie gauche, à peu près à la hauteur de la locomotive.
Détermination du point où l'explosion s'est produite. -Le point où se trouvait la locomotive au moment de l'explosion peut être déterminé avec précision. En effet, en examinant la voie droite, lorsqu'elle fut débarrassée des débris de wagons qui la couvraient, on ne la trouva nulle-
ment dérangée, sauf en un point où les deux rails
se
trouvaient cassés net, à la même hauteur. L'explosion ayant dû avoir pour premier effet de soulever brusquement la lo comotive par l'arrière, la rupture de ces rails doit être attribuée à la pression exercée subitement par les roues d'avant. On avait, du reste., des témoignages plus certains encore c'étaient les accessoires du foyer, lance à feu, barreaux de -
grille (n" i i, 12 15, fig. 7), projetés sur la rive droite suivant une bande étroite perpendiculaire à la voie. Quelques barreaux de grille avaient été lancés jusqu'à .5o mètres de distance de la voie, mais l'un d'eux s'était enfoncé (*)
l",72 de flèche sur 2",30 de corde.