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DES HAUTS FOURNEAUX.
NOUVELLE MÉTHODE DE CHARGEMENT
le milieu du fourneau. L'allure générale laissa beaucoup à
désirer; disons mieux, elle fut des plus déplorables. Le cône dont il s'agit, fut remplacé par un autre, ayant à sa base 1", 5o, dimension considérée comme extravagante ; l'allure du fourneau s'améliora notablement, mais, chose regrettable, après avoir eu assez de hardiesse pour tenter un gueulard de 3",2o, on en manqua pour essayer d'un cône en rapport avec ces dimensions. Il restait évidemment beaucoup à faire. On pouvait se convaincre, par la forme
qu'affectaient les charges, que les dimensions du cône n'étaient pas suffisantes encore, à une hauteur où le diamètre du fourneau atteignait 3-,45. Aussi les matières s'amoncelaient-elles en forme de cône. Ge mode de chargement semblerait cependant, au premier coup d'oeil, devoir faire prendre aux matières une disposition contraire. Mais les matières, après avoir glissé sur les parois du cône, se répartissent dans le fourneau en forme de couronne, à section sensiblement triangulaire, offrant .ainsi nu double talus, une double pente, aux gros fragments. Cela étant, il serait naturel de penser que ceux-ci, alors même qu'ils ne rouleraient pas tous vers le centre, devraient s'y réunir au moins en partie. Qu'arrivait-il cependant ? En fait, toutes les fois que nous examinions le gueulard, nous trouvions les gros morceaux vers la circonférence, tandis que le reste des matières formait un entassement au milieu du fourneau. Tl est facile de s'expliquer ce qui se passait en réalité pendant le chargement. Admettons pour un moment que ce cône répartiteur ait produit l'effet qu'il semble promettre, et que les matières se trouvent disposées en double talus. Le vide formé par le talus intérieur est, quant au volume, six ou sept fois moindre que le sillon compris entre le talus extérieur et les parois du fourneau. Alors, aux prochaines charges, dès que les premiers morceaux seront parvenus au centre, le vide intérieur se trouvera comblé, tandis qu'à l'extérieur le talus existera toujours et entraînera seul les
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gros fragments ers _la circonférence du, gueulard ; du reste, :flous le répétons, ce que l'expérience flou§ p. démoutre,, et les praticiens concevront facilement quelle pouvf1.4 etre railure d'un fourneau dont les dimensions du gueulard -étaient celles que Aous ayons dites. Le chargement se comportait, en réalité, comme un véritable char-
gement central, avec des prises de gaz le long de la circonférence.
Npe reviendrons, en traitant un autre sujet, sur les faits paperistiques de l'apllurp_ ee fourneau. Bornons-nous à noe les conséquences Kemières de ces .vicieuses dipositicffl de chargement : ,les gaz s'élevaie le long des parois avec tant de facilité que les briques réfractaires, à la hauteur de la charge, atteignaient constamment une température rouge, les minerais eux - mêmes devenaient rouges à leur con-4c avec les briques ; dès que le fourneau demeurait arrêté quelques instants, et que l'air naturel affluait par
le bas, cette température augmentait rapidement, tandis que la masse demeurait froide et noire, quelle que fût la durée de l'arrêt. Nous ne pouvions marcher qu'a de trèsfaibles pressions. Dès que nous voulions forcer le vent, les minerais abondaient aux tuyères et la température s'élevait au pourtour du gueulard. Finalement, le fourneau fut mis hors feu.
Les phénomènes qui se sont produits autour de ce grand gueulard nous ont vivement frappé, et nous ont amené à chercher les méthodes de chargement qui pourraient le mieux lui convenir.
MM. J. Prenat et L. Pion, directeurs de hauts fourneaux à Givors, nous ont aidé dans nos recherches, et c'est avec une véritable satisfaction que nous leur en témoignons ici notre reconnaissance.
Nous sommes pleinement convaincu qu'il est pratiquement possible de concilier les avantages des grands gueulards avec la complète utilisation des gaz. Les deux dis.,