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DE LA PROVINCE D'ALGER.
SONDAGES EXÉCUTÉS DANS LE TERRITOIRE CIVIL
tube. Le premier niveau a toujours été inférieur au dernier, mais la différence n'était pas constante. A l'origine, elle était d'abord de i mètre; au 50 juin, elle était de om,81. Dans l'intervalle, elle a oscillé en sens divers ; elle était
nulle aux profondeurs de 78m, o, 7,9o, 91m,5o, et a présenté un maximum de "',5o à la profondeur de 85,20. Deux explications peuvent être données de ces faits curieux d'oscillation. Comme le tubage a suivi de très.:-près la descente des tubes de retenue, il se peut que lorsque les différences étaient nulles entre les deux niveaux de reau, partie inférieure du tube de retenue oblitérât la nappe ascendante qui venait primitivement du fond du trou : dans ce cas le niveau constaté appartenait à la nappe de 42m,8o, qui pénétrait alors seule dans le tube, à travers les joints
des feuilles de tôle et des trous de rivets. Il résulterait de là qu'à partir de la profondeur de 77m,6o on a rencontré une série de nappes ascendantes séparées les unes des autres par des couches imperméables et dont le niveau. hydrostatique est inférieur à celui de la nappe ascensionnelle qui vient de 42m,80. Les nappes qui sont inférieures à celles-ci joueraient le rôle de nappes absorbantes par rapport à elle, et leur introduction dans le même tube ne peut que diminuer le débit de la nappe de 42m,80. On expliquerait ainsi le sens de la dénivellation observée. Dans une deuxième hypothèse, chaque niveau d'eau observé dans le
tube de retenue correspondrait lui-même à une nappe venant du fond, et dans ce cas l'égalité entre les niveaux de reau à l'intérieur et k l'extérieur du sol viendrait de ce quel'on aurait rencontré une nappe d'une force ascensionnelle égale à celle de la nappe de 42m,80. Dans ce cas, le débit de
cette dernière nappe serait nécessairement augmenté. Des expériences sur le débit des nappes auraient été nécessaires pour juger de la valeur respective de nos hypothèses. 'Ces expériences n'ont pu être faites ; mais dans tous les cas,
quelle que soit l'hypothèse adoptée, il n'en résulte pas
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moins qu'à partir dela profondeur de 77m,6o, le terrain sa-
harien de la plaine de la Métidja contient une série de nappes ascendantes superposées; aussi, nous basant sur cette conséquence dans notre compte rendu semestriel, en (date du 5 juillet 1861 , mous engagions l'administration à pousser aussi loin que possible le sondage de rflamich-Ben-Tallah. Nos prévisions n'ont pas tardé à se réaliser, car le .9 juillet 186 i, après avoir traversé la cou-
che de marne jaune n" 25, une première nappe jaillissante a été rencontrée .à la profondeur de -152m,85 dans -des sables mélangés de graviers. Le raliveau de l'eau dans le trou de sonde :s'est .élevé subitement à nm,25 au-des-sous du sol, puis il est monté successivement jusqu'à
1m,7o au-dessus du sol, à mesure (pion traversait la nappe aquifère sur une plus grande épaisseur. Afin de faciliter les manoeuvres, on a creusé un fossé de i mètre de profondeur aboutissant au puits de service et qui a donné écoulement .à l'eau de la nappe jaillisante. Le débit mesuré dans ce fossé ,à i mètre environ ,en ,00ntre-bas du sol, a
varié, pendant l'exécution des travaux, -entre 4 et 6 litres par seconde, et la température a augmenté graduellement de ,21-° à 2.50..
De 1 32m, 85 à 16 fm.,25 l'épaisseur traversée est .de 28m, o;
elle se divise en :deux assises de sables et graviers aquifères
séparées par une _couche ou lentille de marne de 5', 5o -d'épaisseur ; aussi peut-on admettre l'existence de deux nappes jaillissantes superposées dont ron ne connaît que le débit total. Le sondage de l'Ilaouch-Ben-Tallah étant sur-
tutu un sondage d'études, il importait .de le prolonger .au delà des premières nappes jaillissantes rencontrées, parce qu'il y avait lieu d'espérer qu'on trouverait plus bas une nappe plus 'puissante. Le tubage fut donc prolongé pour suivre de près le fond du trou de sonde. Le 15 août 1860, .,colonne de om,25 intérieure poussée à la profondeur 161m,25, coupa les deux nappes jaillissantes qui ces-