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A SÉRAPCOURT (MsNE).
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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE DE CONCENTRATION
tous reproches, et que l'accident doit être entièrement imputé à l'imprudence d'un ouvrier, jointe à un concours dé circonstances malheureuses qui en ont augmenté la gravité. Des ordres sont donnés, ajoute M. l'ingénieur en chef, pour qu'avant la fin de la présente campagne il soit procédé à une visite générale de toutes les fabriques de sucre de l'Aisne, de la Somme et de l'Oise (au nombre de 1 2 4), afin de rechercher et de combattre partout jusqu'aux chances les plus improbables d'explosion. Les industriels et les constructeurs, sous l'impression de l'horrible catastrophe de Séraucourt , ne feront aucune objection aux mesures de précaution qui pourront leur être indiquées. Ils appellent eux-mêmes cette indication. Déjà, d'ailleurs, la plupart des usines, sauf de très-légères exceptions , sont parfaitement en règle, et il reste très-peu de chose à faire pour qu'elles satisfassent aux prescriptions les plus minutieuses des rè-
Avis de la commission.
La commission, après avoir entendu la lecture du rapport qui précelle, porte spécialement son attention sur le détail des dispositions de l'appareil qui a fait explosion et, avant d'émettre son avis, estime qu'il convient de réunir de plus amples renseignements sur le mode actuel d'établis.
sement des appareils de cette nature, et charge M. l'ingénieur en chef rapporteur de lui faire connaître dans un rappert supplémentaire le résultat de ses recherches à cet égard. L'inspecteur géne,ral des mines, président de la commission, Cu. COMBES.
L'ingénieur des mines, secrétaire, CLÉRY.
glements.
Dans cette situation, ni M. l'ingénieur ordinaire, ni M. l'ingénieur en chef ne font de propositions spéciales. Je ne pense pas non plus qu'il y ait lieu en cette occasion de rien ajouter aux prescriptions réglementaires en vigueur. Mais comme cet accident, par la gravité de ses conséquences, est de nature à frapper l'attention, il serait bon de faire insérer aux Armes des min,s et des Ponts et chaussées un extrait du rapport de M. de Marsilly, afin que les industriels ne perdent pas de vue la nécessité de prendre toutes les mesures de précaution possibles dans l'installation et dans l'emploi de tous les appareils plus ou moins importants où la vapeur intervient, et qui peuvent, en cas d'explosion, causer quelquefois d'aussi terribles désastres. Telle est la conclusion que j'ai l'honneur de soumettre à la commission centrale. Paris, le 30 novembre
1863.
L'ingénieur en chef des mines, rapporteur. Signé : GALLON.
Rapport de l'ingénieur ordinaire.
Le a octobre '863, à 7 heures trois quarts du soir, dans la fabrique de sucre de M. Telvéry. à Séraucourt (Aisne), eut lieu l'explosion d'une chaudière contenant quarante hectolitres environ de jus chauffé par la vapeur à l'aide d'un serpentin; elle fut lancée en l'air, brisa d'énormes poutres et un plancher qui se trouvaient
au- dessus d'elle, et retomba à peu près à la place où elle était précédemment, couchée sur le côté au milieu des débris de toute espèce. Par suite d'une fatalité terrible, les ouvriers qui devaient reprendre le travail de nuit à 8 du soir heures venaient d'arriver ;
ceux du jour commençaient à peine à partir ; il y en avait beaucoup .de rassemblés dans l'espace libre autour de la chaudière ; c'est au milieu d'eux qu'elle éclata. Qu'on se figure quarante hectolitres de jus bouillant projetés violemment sur eux, des débris de bois et de
matériel lancés de toute part et la vapeur de six générat3urs de à 70 chevaux chacun vomie à torrents par un tuyau de d'.07 de