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BULLETIN.
Aujourd'hui, les minerais sulfurés étant très recherChés , surtout lorsqu'ils sont riches et purs comme ceux de la mine de Remolinos, les travaux ont été repris et poursuivis successivement jusqu'à une profondeur de 120 mètres. De la profondeur primitive de 70 mètres à celle de 8o mètres, le minerai s'est montré riche et abondant, sa teneur moyenne étant de 45 p. 100. La richesse et l'abondance se sont soutenues depuis ; mais, avant d'arriver à la profondeur actuelle (120 mètres), on a vu, à deux reprises différentes, le filon s'étendre horizontalement, et donner naissance à deux amas ou nids qui en ont fait une des plus belles mines de cuivre sulfuré de la province d'Acatama. Le minerai s'y est effectivement présenté
en quantité considérable, sa richesse ayant atteint le chiffre exceptionnel de 65 et 70 p. 100. A cette profondeur de 20 mètres, à laquelle on est arrivé tout récemment, le filon de quartz, resté pauvre depuis longtemps, s'est tout à coup enrichi en or, ce métal précieux s'y trouvant disséminé comme aux affleurements, et, dit-on, avec la même profusion. Il y existe actuellement deux galeries (labores) qui sont en voie d'exécution à des niveaux différents, et dans la direction du filon ; déjà l'on peut voir que la partie aurifère est circonscrite de toutes parts,
et ne forme qu'une masse lenticulaire qui est très-réduite et fort irrégulière. Le minerai d'or extrait de la mine de Remolinos, dans l'espace de moins d'un mois, contenait 711',597 de métal précieux, lequel s'achetait tout dernièrement à la monnaie de Santiago à raison de 775 *piastres le kilogramme. Admettant cette dernière valeur, le minerai extrait, frais de traitement, perte et frais de transport déduits, représente une valeur de 52.05175 71, soit 260.158`,58. Ce résultat, malgré le rapide appauvrissement de la veine quai tzeuse, ne laisse pas que d'être fort appréciable, d'autant plus que le filon cuivreux redevient très-riche et ne parait pas devoir s'épuiser de sitôt.
Quoi qu'il en soit, le fait qui vient d'être observé dans la mine de Ilemolinos fait naturellement concevoir aux mineurs de Copiapo des espérances assez fondées de retrouver de l'or : aussi, en même temps que de nouvelles concessions sont demandées de toutes parts,
on s'occupe déjà de poursuivre en profondeur les travaux autrefois entrepris et depuis longtemps abandonnés dans les mines de Jésus-Maria, Chaumonate , Cachiyugo, Llampas, Inca et autres situées dans les environs de Copiapo.
Quel sera le résultat de ces nouvelles recherches? Donnera-t-il aux mineurs de Copiapo quelque compensation de l'état actuel si
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précaire de l'exploitation des gîtes argentifères? C'est ce dont il est permi de douter beaucoup, en admettant même que l'or reparaisse à la partie inférieure des filons anciennement exploités. La plupart de ces mines se sont éboulées et exigeront de grands efforts, beaucoup d'habileté et de capitaux pour être remises en état ou pour isoler complétement les nouveaux travaux des parties effondrées ; et il est à craindre que l'on y enfouisse des capitaux supérieurs aux valeurs qu'on pourra en retirer, ainsi qu'il arrive la plupart du temps dans les mines du Chili, qui sont presque toutes définitivement appauvries à des profondeurs de 100, 200 et 500 met. au plus.
(Extrait d'une dépéche adressée à M. le Ministre des affaires étrangères par M. FLEURY, consul de France à Santiago du Chili.)
combustible minéral découvert dans l'île de Cébu. Des mines de combustible ont été découvertes, il y a quelques
années, dans l'île de Cébu. L'administration de la marine des Philippines a fait faire des expériences sur ces combustibles, d'après
les ordres du gouvernement espagnol. Les essais n'ont porté que sur des combustibles qui provenaient des couches superficielles et ils n'ont pas donné jusqu'ici des résultats satisfaisants. On pourra d'ailleurs en juger par l'analyse que nous allons donner des rapports des commandants de plusieurs bâtiments à vapeur sur lesquels ces essais ont eu lieu. Sur la goélette de guerre Valiente on a employé le combustible de Cébu mêle avec du charbon de Cardiff; on était obligé de nettoyer les fourneaux toutes les quatre heures, mais les tubes s'encrassaient très-peu. Le mélange de ces deux charbons produit une combustion assez satisfaisante, qui s'effectue en trente secondes et la vapeur s'obtient en une heure trois quarts avec une pression de 8'41 Toutefois la consommation est d'un cinquième plus grande que lorsqu'on brûle du Cardiff de qualité moyenne. Commme le charbon de Cébu s'échauffe considérablement dans les soutes, il produit beaucoup de poussière; c'est pourquoi il est plus économique de n'employer ce combustible que mêlé en parties égales avec celui de Cardiff. L'emploi du charbon des mines de Cébu qui a été fait sur le vapeur Reina de Castilla a donné de bons résultats. Le tableau suivant