Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 65]

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TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.

TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.

travail effectif et 4 consacrés aux réparations du four à réverbère 67t, 10 de matte cuivreuse ( Spurstein ) ont été grillées, puis fondues avec 1 o tonnes de minerai cuivreux (contenant 5k,527 d'argent, o,754 de plomb et 5',44o de cuivre),

et en outre 15',41 de spath fluor et baryte sulfatée,

et

a 01,80 de scories de concentration.

On a retiré de la fonte : 59,27 de matte concentrée, 18o de plomb d'oeuvre riche (à 1. 000 grammes d'argent), enfin 65',81 de scories de concentration. En outre, i',5o de cuivre noir plombeux a été passée dans l'opération, et une quantité égale s'est retrouvée dans les produits. On a employé pour cette campagne : 2 oo journées d'ouvriers à tf,5o et 190 journées à f,20 ; on a consommé ,68',4o de houille; enfin, le bocardage de la matte, coûtant

-2',75 par tonne, et s'appliquant à 591,27, a été l'objet d'une dépense de 9,8o, et l'entretien des fours et outils d'une' dépense de 116 francs. Rapportés à la tonne de matte cuivreuse, les frais spéciaux sont donc les suivants francs.

5,8 Combustible.. it,o2 houille Fondants. . . 0',22 spath fluor et baryte. Main d'oeuvre.

Bo c ard age

Entretien des fours et outils.

7,868

'5,746 1,383 1,730

28,932

Les analyses de produits que j'ai pu consulter ne sont pas suffisantes pour faire connattre la perte d'argent et de cuivre

qui peut résulter de cette opération ; mais cette perte doit 'être assez faible sans doute, et nous pourrons nous borner, sans erreur grave, à forcer un peu le chiffre des pertes de l'opération suivante.

125'

Extraction du cuivre.

La matte concentrée (Coneentrations-KupGrillage. ferstein) est pulvérisée sous les bocards , puis tamisée ; en retire ainsi les fragments de cuivre noir qui doivent être rendus à la fonte de concentration, et l'on a une matte pure et en poudre fine pour le grillage. Le four dont on se sert est un four double, semblable à ceux où se fait le grillage des minerais plombeux ; mais on n'emploie au grillage de la matte que la sole inférieure, afin de pouvoir approprier le feu aux circonstances du grillage, et d'éviter ainsi toute agglomération de la matière ; la sole supérieure est utilisée pour le grillage du minerai pyriteux. Le feu doit être conduit avec les précautions les plus grandes, à cause de la facilité avec laquelle il se fait une fusion partielle de la matte riche ; les petits noyaux qui se forment

malgré les soins des grilleurs sont écrasés au moyen de râbles. Très-faible dans le commencement, le feu est augmenté progressivement pendant 10 à 12 heures ; on termine par un grillage à mort, qui porte à 16 heures la durée totale de l'opération. Les frais sont assez élevés ; car on ne donne à la fois que de faibles charges (5oo kilogrammes environ),

afin de rendre le grillage plus parfait. On consomme en 24 heures de 55o à 65o kilogrammes de houille de seconde qualité. Il est fort important que le dernier coup de feu soit assez vif et assez prolongé, pour décomposer entièrement tous les sulfates ; car le sulfate d'argent résiste plus longtemps que les autres, et s'il n'était complètement transformé en argent métallique, il pourrait y avoir perte par dissolution dans la liqueur vitriolique. Pour la même raison, il faut avoir soin de ne point soumettre à l'action de cette liqueur des sulfures incomplètement transformés ; car il y aurait attaque, dissolution de l'argent et pertes plus ou moins considérables ; aussi a-t-on