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TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.
rieures). Des traverses de bois de sapin sont posées en travers sur les bords des caisses, et portent un grand nombre de petites lames de plomb qui s'enfoncent de quelques centimètres dans la dissolution. C'est sur ces lames que commence la cristallisation du sulfate de cuivre; elle continue sur les cristaux formés, et donne lieu à des grappes de cristaux suspendus les uns aux autres. On laisse la liqueur vitriolique brute (Rohlattge) reposer 7 ou 8 jours dans les bassins ; elle y marque d'abord environ 44 degrés à l'aréomètre de Beaumé, et s'abaisse jusqu'à 211 ou 25 degrés, lorsque les cristaux se sont formés ; on a donc deux sortes de produits qu'il faut suivre séparément, les cristaux de vitriol brut (Rohvitriol) A, et la liqueur mère (11filterlauge) B.
Le vitriol brut (A) est redissous dans l'eau ou dans une liqueur vitriolique avec le secours d'un jet de vapeur d'eau, et la liqueur à 3o ou 52 degrés, qui en résulte, est cristallisée, après avoir déposé dans un bassin les particules étrangères insolubles qu'elle contenait. On distingue trois produits de cette cristallisation : i° Des cristaux de vitriol pur (guter Vitriol), qui sont nettoyés par lavage sur un tamis pendant quelques secondes, puis égouttés sur des tables inclinées, et enfin étalés sur les planches des séchoirs. Le lavage donne un menu qui est encore pur, mais que le commerce n'accepte pas, et qu'il faut redissoudre avec le vitriol brut pour le faire cristalliser de nouveau. 20 De petits cristaux moins purs que les précédents, for-
més au fond de la dissolution et appelés vitriol du fond (boden-vitriol). Ils sont traités de nouveau avec le vitriol brut. 5.° Une liqueur mère, qui retourne à la dissolution de vitriol brut. La nouvelle liqueur obtenue est moins pure et plus faible que la première ; cependant elle donne naissance aux trois
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mêmes produits, vitriol pur qui est vendu, vitriol de fond qui est retraité, et liqueur mère. Celle-ci est employée de la même façon que la précédente, et on recommence ainsi jusqu'à ce que la liqueur soit devenue trop faible elle est alors évaporée jusqu'à 32 degrés environ dans deux bassins de plomb, disposés au-dessus d'un foyer que l'on a rendu fumivore par l'emploi de deux chauffes (Pi. Hi, lig. 22) (*). La dissolution concentrée et chaude est envoyée aux cristallisoirs; elle y donne encore du vitriol marchand, et une liqueur mère, qui est versée par portions sur le minerai
pauvre grillé, et dont le contenu rentre par conséquent dans le traitement général par l'opération de la fonte des scories.
La liqueur mère (B), résultant de la première cristallisation, est employée avec de nouvel acide sulfurique à dis-
soudre la matte grillée; la liqueur donne par sa cristallisa-
tion du vitriol brut, qui se traite comme le premier ou même avec lui, et une liqueur mère qui revient encore à la dissolution de la matte. On continue trois ou quatre fois de la sorte, en faisant toujours resservir la liqueur mère à une dissolution nouvelle, puis on l'évapore jusqu'à Ut degrés et on la fait cristalliser ; elle donne encore du vitriol brut et une liqueur mère chargée de fer, qui est versée sur les minerais grillés, comme celle qui provient du vitriol brut. Il ne sera peut-être pas inutile, pour la clarté des explications précédentes, de figurer par un tableau la série des opérations, depuis la dissolution de la matte. (*) une seule des deux chauffes est chargée de charbon; l'air entrant par l'autre, dans une proportion que l'on détermine en réglant l'ouverture de la porte, se mêle aux gaz chauds, et en achève la combustion ; le courant se divise en deux parties qui se rendent à deux rampants symétriques. l'omu VI, 1864.