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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DU TYROL MÉRIDIONAL.
très-irrégulière dans la variété normale, et l'on peut obtenir, sur le même échantillon, un fragment bréchiforme l'une de ces deux espèces empâté dans l'autre. Les nombreuses fissures, souvent imperceptibles, qui traversent la roche en tous sens, ont servi de passage aux eaux de la surface, ,de sorte qu'il est très-difficile d'obtenir une cassure fraîche. Le mélaphyre compacte est magnétique.
structure amygdaloïde à sa position au sommet de la masse de mélaphyre du Mulatto, dont les parties inférieures sont compactes ; mais, avant de se prononcer sur ce sujet, il faut
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Mélaphyre amygdalo'ide. - La variété qui vient d'être décrite passe, vers le sommet du mont Mulatto, à une roche curieuse, qui n'a encore été rencontrée qu'en blocs dans un
ravin, la montagne étant très-élevée et difficile à gravir c'est une sorte d'amygdaloïde à cristaux d'amphibole, qui présente les caractères suivants : la pâte est d'un noir verdâtre, compacte, et contient d'assez gros cristaux, noirs et très-brillants, d'hornbiende basaltique, dont les individus atteignent 5 ou 6 millimètres de longueur ; en outre, il s'y trouve des cavités nodulaires ayant jusqu'à 1 2 millimètres de diamètre, et qui sont entièrement remplies par de Poligoklase à éclat un peu gras, à la cassure, tantôt lamelleuse et striée, tantôt inégale ou écailleuse. La roche est magnétique, bien que le fer oxydulé ne se distingue pas. Enfin, en examinant la pâte à la loupe, on y reconnaît un grand nombre de petites bulles, ayant la forme d'ellipsoïdes de révolution allongés, à surface nette et lisse, qui sont remplies de chaux carbonatée hyaline; ces bulles, que leurs .faibles dimensions avaient dérobées jusqu'ici à l'attention des géologues, ont rarement plus de 2 millimètres de longueur, et leurs grands axes paraissent alignés à peu près suivant une même direction ; c'est en vertu de cette observation que nous rangeons cette variété parmi les amygdaloïdes , car les nodules d' oligoklase sont de simples sépara-
tions, qu'il conviendrait mieux de comparer à des cristaux aux formes extérieures irrégulières. Il est possible que la roche doive ce commencement de
attendre qu'on l'ait observée en place, en admettant qu'il soit possible d'atteindre son gisement. IV. Porphyre it
Nous terminerons l'examen des mélaphyres par la description d'une roche qu'il eût été naturel, peut-être, de ranger parmi les mélaphyres intermédiaires, si son individualité n'était pas assez tranchée pour mériter une mention à part; il s'agit du porphyre a ouralite., cette variété mixte dont les cristaux ont la forme et les macles de l'augite, mais les clivages de l'amphibole. La pâte est celle des niélaphyres ordinaires; elle est magnétique et ne porte pas la moindre trace d'altération. On sait que M. des Cloizeaux a démontré, par l'examen des caractères optiques, que les cristaux d' ouralite résultent de l'association d'une foule d'individus microscopiques (l'amphibole, assemblés suivant une loi déterminée ; ce groupement doit avoir eu lieu au moment de l'éruption, car le porphyre à ouralite du Tyrol n'a gardé l' empreinte d'aucune action modifiante. Le porphyre à ouralite se rencontre vers le sommet du mont Mulatto, et paraît faire suite au mélaphyre amygdaloïde, mais sur le versant opposé. Il serait superflu d'entrer ici dans des considérations théoriques sur le rôle de ce porphyre, qui montre quelle étroite parenté relie le groupe des amphiboles à celui des pyroxènes.
Actions de contact. - Les mélaphyres se sont trouvés très-souvent en contact avec les calcaires plus ou moins dolomitiques du trias ; généralement ils n'ont exercé sur eux qu'une action tout à fait insignifiante ; en allant de Predazzo vers Forno , on côtoie un escarpement sur lequel on voit plusieurs filons de mélaphyre dans la dolomie ; au Bufaure