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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DU TYROL MÉRIDIONAL.
mont Margola ; elle passe, quand on s'éloigne du contact, à un marbre gris auquel M. Roth a donné le nom de pencatite, et assigné la composition Ca° . Co' Mg0 .
- ainsi
le métamorphisme, loin d'introduire de la magnésie dans la prédazzite, en aurait plutôt enlevé ; on retrouve ensuite le calcaire dolomitique de Virgloria et de Mendola. Quand la prédazzite s'altère sous l'influence des agents atmosphériques, sa surface devient cristalline, et, si l'altération est très-avancée, on y distingue des rhomboèdres de chaux carbonatée, à faces ternes, mais atteignant souvent d'assez grandes dimensions ; il semble que, bien que la roche ait pris la texture finement saccharoïde, elle n'en ait
citer en première ligne le mica et ridocraSe. Le gisement d'idocrase de Canzacoli est depuis longtemps renommé; sur toute la hauteur de la ligne de contact, à partir de la grande carrière de prédazzite, s'étagent de petites excavations que les fréquentes visites des collectionneurs ont ren-
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dues classiques, et où l'on trouve de l'idocrase brune, verte ou jaune miel, en beaux cristaux complétement engagés dans de la chaux carbonatée bleuâtre spathique. Le .mica hexagonal l'accompagne souvent, et, dans quelques endroits, la gehlénite, en prismes quarrés, est associée à l'idocrase.
C'est là tout ce qu'on a coutume de dire du gîte de con-
pas moins une sorte de cristallinité latente, si l'on peut s'exprimer ainsi, en vertu de laquelle certaines faces ré-, sistent mieux que d'autres, et se trouvent ainsi mises en
tact de Canzacoli. M. de Richthofen lui-même n'en a pas vu davantage, et, sans en faire une étude plus approfondie, il a tenté d'expliquer sa formation à l'aide des considérations
évidence par l'altération. Quand le calcaire en contact avec la monzonite n'est pas dolomitique, il devient complètement cristallin et lamelleux, et en même temps très-friable; c'est ce qu'on observe facilement dans le val di Monzoni, où les lamelles de chaux carbonatée sont brillantes et striées diagonalement. Roche éruptive normale. - En décrivant la composition des massifs granitoïdes de Predazzo et du Monzoni, nous avons suffisamment insisté sur l'association intime des diverses variétés de monzonite, et sur les raisons qui nous
suivantes :
portent à croire qu'elles sont arrivées au jour à très-peu près en même temps ; nous n'avons donc pas à revenir ici sur ce sujet , et, considérant la roche éruptive normale comme pouvant être l'une quelconque des variétés granitoïdes, normales, micacées ou magnétiques de monzonite, nous passerons immédiatement à la description de son métamorphisme. Roche éruptive métamorphique. - Ce qui caractérise le métamorphisme de contact, à Predazzo, c'est la production
des silicates magnésiens et calcaires, parmi lesquels il faut
La syénite (monzonite), arrivant au jour en fusion ignée, a fondu le calcaire, qui est alors devenu un dissolvant pour les silicates de la roche éruptive ; ces silicates sont entrés dans de nouvelles combinaisons, et la syénite, se refroidissant la première, a formé comme le vase sur les parois duquel les nouveaux minéraux sont venus cristalliser. Les silicates
calcaires, continue M. de Richthofen, ont généralement leur point de fusion plus bas que celui des silicates de la syénite et plus élevé que celui de la chaux carbonatée, sorte qu'ils se sont déposés, dans une liqueur claire, sur une paroi déjà solide; en effet, dans chaque géode, tous les
intervalles sont remplis par la chaux carbonatée, et l'on remarque que les cristaux sont d'autant plus nets et portent ub nombre de faces d'autant plus grand qu'ils sont mieux noyés dans le calcaire. Or l'expérience des laboratoires nous apprend que la netteté des cristaux est toujours en rapport 'avec la limpidité des dissolutions dans lesquelles ils se forment.
Telle est cette théorie, qu'il nous sera permis de qua-