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REVUE DE GÉOLOGIE. . A
Densité.
2,859
.
51,92 20,86
Si02 Al203.
.
. .
Fe20'
10,76
Fe0
B
2,819 62,40 17,53 9,83 »
C
2,716 65,80 16,12
4,67 Il
D
2,677 72,29 12,33 2,15 )1
2,08 2,22
E
2,656 75,35 12,46
1,12 4,13
0,68
0,77
5,64
6,25
1,18
0,64
99,95
100,50
1,30
1,00 4,14
3,18 3,53
3,31
CO,.
0,68 1,02 2,64
»
5,53
3,70
0,82 2,43
3,57
Ho.
1,06
1,75
100,33
99,41
99,89
99,98
100,30
Somme
. .
.
7,63
n
0,25
0,77
67,41
4,10 1,90 1,74
2,04
Na0
74,68 8,33 1,69
2,576
1,29
0,56
MO .
2,677
G
2,08
3,27 3,65
CaO
F
0,63 2,58 4,16 »
AGE DES ROCHES ÉRUPTIVES.
465\
e
2,13
1,42
M. Sim mler observe que la roche E présente la composition chimique du trachyte normal de M. Bunsen; se basant sur ce seul résultat et ne tenant aucunement compte des caractères minéralogiques de cette roche, il admet qu'elle est d'origine ignée et propose de la nommer Alpinite. Suivant M. Sim m 1 er, le schiste A qui présente la plus faible teneur en silice, aurait été fondu par E dans lequel il peut d'ailleurs s'engager d'une manière inextricable; quant à B et à C, ce seraient les produits de la réaction mutuelle de ces deux roches. Il nous est absolument impossible d'adopter les conclusions de M Sim mler ; car bien que le quartzite talqueux et schisteux de M. Escher de la Lin th contienne du feldspath, il ne saurait aucunement être considéré comme éruptif ; c'est au contraire une roche sédimentaire et quartzeuse dans laquelle le feldspath et le mica se sont développés par métamorphiSme. Toutes les autres roches schisteuses auxquelles il est associé sont également sédimentaires et plus ou moins métamorphosées.
Quel que soit l'intérêt qui s'attache à des analyses de roches bien faites, la discussion des résultats obtenus est essentiellement subordonnée à leur étude minéralogique et géologique; en effet, la composition chimique des roches est assez peu variée et il peut très-bien arriver qu'elle soit la même pour des roches ayant une origine entièrement différente. C'est ce qui a lieu pour le quartzite
de Sernf et le trachyte de l'Islande qui n'ont véritablement au-
cune espèce de rapport. Il est donc bien visible que dans l'étude des roches, il est impossible de se laisser guider exclusivement parla composition chimique ; on doit avant tout se baser sur les caractères minéralogiques et géologiques. 111icaschistes. -Des recherches ont été faites par M. H Cl f to Sorby (1) sur l'origine première du micaschiste et sur les métamorphoses auxquelles il doit les caractères qu'il présente. L'auteur appelle d'abord l'attention sur les ondulations ou marques spéciales qui résultent du dépôt même d'une roche sédimentaire; elles appartiennent à sa structure originaire et il les nomme ripple drift. On peut aisément en retrouver la trace en examinant des plaques polies de schiste argileux et, dans quelques micaschistes, on constate même qu'elle a été modifiée par le métamorphisme. M. So r b y conclut de l'examen de ces roches que le micaschiste est d'origine sédimentaire, qu'il a été métamorphosé après son dépôt, quelquefois après la production de clivage ou après. d'autres changements physiques, et enfin que les veines de ses différents minéraux représentent les plans de dépôt primitif. Ce résultat s'accorde parfaitement avec les études que nous avons. faites nous-mêmes sur le métamorphisme ; et dans les Alpes, no-
tamment autour du Saint-Gotthardt, il est facile de reconnaître dans les zones parallèles de micaschiste une roche sédimentaire dans laquelle des micas et divers minéraux se sont développés suivant la stratification originaire. AGE DES ROCHES ÉRUpT1VES.
L'âge des roches éruptives est toujours difficile à déterminer, et pour connaître les limites entre lesquelles il se trouve compris, pour chaque roche, des observations très-nombreuses et très-variées seront nécessaires ; c'est dans ce but que nous groupons ici, quelques faits se rattachaut à cette importante question (2). Nous considérerons successivement les roches proprement dites, puis les roches métallifères. Gneiss. -- Dans leur belle carte géologique de la Saxe, MM. C. F. Naumann et de Co t ta ont regardé le gneiss de Munchberg comme plus récent que la grauwake; mais cette opinion, qui avait déjà Quarterly Journal f. Geological Society. 6 mai 1863. Voir aussi Repue de géologie, 1, 106.