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TERRAINS.
REVUE DE GÉOLOGIE.
M. L e lion (1) a donné sur le terrain tertiaire de Bruxelles un travail très-détaillé, qui sert de complément à celui que sir Charles L y el 1 a publié il y a plus de dix ans sur les terrains tertiaires de Belgique. M. Le Ho n s'est surtout occupé des Belgique.
systèmes bruxellien et lackénien de Dumont.
Le premier, caractérisé par nummulites planulata, appartiendrait, suivant lui, à la partie supérieure du Suessonien de d'Orbigny ; le second dans lequel on trouve Nummulites lvigata, répondrait à la base de l'étage parisien. Pendant le dépôt du calcaire grossier, le sol tertiaire de Bruxelles aurait été émergé, et ce n'est que plus tard que de nouveaux sédiments l'auraient recouvert à partir de l'âge des sables de Fontainebleau jusqu'à la fin de l'époque falunienne. Quelques-unes de ces conclusions ont été contestées par M. Hébert (2). Suivant ce géologue, le système Bruxellien correspondrait à la partie du calcaire grossier qui est au-dessous des bancs à Cerithium giganteum ; le système lackénien comprendrait la partie du calcaire grossier inférieur qui est au-dessus des mêmes bancs, jusques et y compris le calcaire à Milliolites. Enfin dans ces deux systèmes rien ne pourrait se rapporter aux sables du Soissonnais. La comparaison entre les divers bassins tertiaires n'est point chose facile; un tel travail est aussi incertain que prématuré quand on ne les a pas étudiés séparément, dans un grand détail tant au point de vue stratigraphique qu'au point de vue paléontologique ; et quand de semblables études sont entreprises, on s'aperçoit promptement que la nature ne se prête point à des rapprochements trop minutieux : en les établissant tout à la fois avec une largeur et une sorte d'élasticité qui se conforme aux variations zoologiques et minéralogiques, on peut espérer au contraire de recomposer assez exactement l'histoire des terrains. M. Matheron a entrepris cette tâche pour les terrains tertiaires Provence, Aude, Hérault.
du Midi de la France.
Dès 1832 (2), il avait donné une description de la grande série fluvio-lacustre de la Provence, et montré qu'elle se divisait ainsi du haut en bas 10 Terrain d'eau douce supérieur ; 20 Molasse coquillère marine;
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5° Terrain marneux à gypse d'Aix; A° Terrain à lignite (Fuveau). Dans un travail récent, M. Matheron (I) a comparé la série de la Provence à celles qu'on observe dans les départements de l'Hérault et de l'Aude. Dans l'Hérault, il y a, suivant lui, deux grands groupes de couches lacustres 1° Un groupe supérieur qui comprend au sommet l'équivalent des couches à Paléothérium de Parni et de Gargas, à la base le re-
présentant des argiles et poudingues rouges du bassin à gypse d'Aix ;
2° Un groupe inférieur, correspondant à toute la partie de la série provençale comprise entre ces argiles rouges et poudingues et les lignites de niveau. L'Hérault ne montre ni l'équivalent de ces lignites, ni d'aucune couche tertiaire plus ancienne. Sur le versant méridional de la montagne Noire (Aude), il y a aussi deux groupes de couches fluvio-lacustres, l'un inférieur, l'autre supérieur au terrain nummulitique. Au premier de ces groupes se rapporte le gisement fossilifère de Montolieu, si remarquable car ses grandes physes; au second les grès de Carcassonne, les gypses des environs de Castelnaudary, les calcaires de Mas-SaintesPuelles.
La position des grès de Carcassonne n'est pas encore hors de conteste. Tandis que M. Noguès (2) les place dans le terrain miocène, M. d'Ar c h ia c (3) les range dans le tertiaire inférieur. D'après M. Mat h e r on , ces grès occupent le niveau des sables moyens
du bassin parisien : leurs rapports avec les autres couches de la série de la montagne Noire sont d'ailleurs indiqués par le tableau suivant pris dans l'ordre descendant 1° Grès argileux du Mas-Saintes-Puelles;
2° Calcaires du Mas-Saintes-Puelles (Palotherium minus, Palaaotherium medium, Helix olla, Helix intrica.ta, Helix lepicidites, Bulimus loevo-longus, Achatina, Viali, Planorbis erassus, Planorbis planulatus, Cyclostoma elegantites, Cyclostoma formosum); 30 Marnes sans fossiles et gypse du Mas-Saintes-Puelles; h° Grès de Carcassonne et d'Issel (Lophiodon isselense, Lophio-
Recherches comparatives sur les dépits /lu rio-lacustrestertiaires des en(I) Bulletin géologique, t. XIX, p. 832. (2) Annales des sciences et de l'industrie du midi de la France, t. III. seille, 1832.
Mar-
Marseille, 1862. virons de Montpellier, de l'Aude et de la Provence. Notice géologique sur le département de l'Aude (1355). Mémoire de la Société géologique Mémoire géologique sur les Corbières. de France, 2" serte, vol. 1V; 1859.