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MÉMOIRE SUR L'EMPLOI
DU MICROSCOPE POLARISANT.
lequel se trouvent les axes optiques doit toujours être horizontal ; mais comme les sections principales du polariseur et de l'analyseur, tout en restant à angle droit l'une de l'autre, peuvent être tournées dans tous les azimuts possibles, les courbes isochromatiques s'observent à volonté dans le plan de polarisation ou à 450 de ce plan.
Si l'on désigne par E le demi-angle apparent des axes optiques dans l'air, par 11,, et M'angle que chacun d'eux fait avec les bissectrices aiguë et obtuse dans l'huile, par Vo et Vo leur demi-angle réel ou intérieur aigu et obtus, par n l'indice de l'huile et par p l'indice moyen de la substance cristallisée, on obtient les valeurs de E et de V en fonction. de n, de H et de p au moyen des relations bien connues :
sin En sin
(*) ; sin
sin E1; sin Vo =
siff.
A l'aide de deux lames prises aussi près que possible dans un même cristal, l'une normale à la bissectrice aiguë, l'autre normale à la bissectrice obtuse, on peut aussi déter-
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miner très-approximativement les valeurs de V et de p (*): car puisque sin V, = cos Va,
on a: tan g V" =
sin sin Ho
et
n
sin ila sin Va
=n
sin H, cos V0.
Il y a souvent intérêt à rechercher l'action que la chaleur peut exercer sur l'écartement des axes optiques, sur l'orientation de leur plan et sur celle de leurs bissectrices. Plusieurs moyens se présentent suivant la température que l'on veut atteindre. S'il s'agit seulement de constater l'existence d'une variation, et si l'on ne veut pas dépasser 100° à 2o°, il suffit de placer la plaque biréfringente sur une lame de verre mince qu'on pose sur les bords d'une ouverture pratiquée au centre d'une longue bande de cuivre rouge ; cette bande est substituée à la plaque tournante du microscope vertical
et peut être chauffée à ses deux bouts avec des lampes à alcool.
Si l'on veut atteindre 3oo. à 35o° en mesurant au fur et à mesure les changements qui surviennent avec l'élévation par l'une des faces. de la plaque ou de son support (la plaque, seule ou montée sur une lame de verre, devant toujours offrir deux faces
sensiblement parallèles) et par la surface de la première lentille plan-convexe de l'objectif. On rote alors la position que le vernier occupe sur le cercle divisé et l'on mesure, à droite et à gauche de cette position, le déplacement_nécesaire pour amener successivement le sommet de chaque hyperbole centrale sur le centre du
de la température dans l'écartement des axes optiques, et, lorsqu'ils sont orientés dans le plan de symétrie, ceux qu'éprouve la dispersion de leurs bissectrices, on peut avoir
recours à une étuve L, ayant 2 1 cent. de longueur sur 4°,9' de hauteur et 1°,6- d'épaisseur, disposée verticalement
micromètre. Si les deux déplacements sont égaux, on est sûr que la
sur le support du microscope horizontal (voy. fig. S et
plaque remplit la condition essentielle pour rendre les observations exactes, d'être rigoureusement normale à la bissectrice des
fig, 4, In. VI). -Une ouverture, pratiquée à la paroi supérieure
axes optiques.
C) En déterminant directement l'angle apparent que font entre eux, dans l'air et dans un liquide quelconque, les axes optiques d'une lame cristalline parfaitement homogène, on en déduit, au moyen de cette formule, l'indice du liquide d'une manière simple et suffisamment exacte, comme l'a déjà fait remarquer M. Neumann dans son mémoire sur les propriétés optiques du gypse, publié en 1835 dans les annales de Poggendorff.
et se fermant au moyen de deux battants B B qui ne laissent entre eux que le passage de la partie inférieure de la (5) Voyez mon « Mémoire sur un nouveau procédé propre à mesurer l'indice moyen et l'écartement des axes optiques dans certaines substances où cet écartement est très-grand,» inséré dans les Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences du 2u avril i861.