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MÉMOIRE sun L'EMPLOI
tion de couches de densités différentes (certaines hyalites,. etc.). ils peuvent procertains cristaux d' analcime, duire des effets que Biot a désignés sons le nom de polarisation lamellaire. Ces effets, plus ou moins comparables à ceux qu'on remarque dans le verre trempé, se distinguent facilement des phénomènes dus à la double réfraction, par l'irrégularité des couleurs qui se produisent lorsqu'on emploie des rayons parallèles de lumière polarisée , et surtout par l'absence d'anneaux réguliers, lorsqu'on opère avec de la lumière convergente. Quelques substances organiques formées d'enveloppes
minces concentriques, comme les grains de fécule par exemple, sont susceptibles d'offrir une croix noire qui rappelle celle des cristaux biréfringents à un axe. Ma, d'une part, cette croix n'est visible que dans la lumière parallèle et disparaît dans la lumière convergente, contrairement à ce qui arrive dans les cristaux ; d'autre part, elle change de position avec l'objet qui la manifeste, au lieu de rester fixe comme celle d'une plaque biréfringente normale à l'axe que l'on promène dans son plan. Un phénomène analogue, qui paraît dû à une structure testacée et fibreuse indépendante de la forme cristalline, s'observe aussi dans des produits minéraux tels que les perles fines bien sphériques, quelques concrétions calcaires, la saspachite (variété de stilbite en petites sphères à cassure fibreuse), et dans certains sels artificiels désignés par M. Brewster sous le nom de sels circulaires. Deux espèces minérales cubiques, la boracite et la Senarrnontite (oxyde d'antimoine octaédrique), paraissent pour-
tant jouir de la double réfraction, et soumises au microscope polarisant dans un faisceau de rayons convergents, rieures plan-convexes de l'objectif et de les fixer à l'une des extrémités d'un tube de 6 centimètres de longueur dont l'autre extrémité se visse sur la monture de la quatrième lentille biconvexe restée fixe.
DU MICROSCOPE POLARISANT.
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elles offrent de beaux anneaux colorés traversés par la barre caractéristique des cristaux à. deux axes; Mais en explorant des plaques coupées parallèlement aux faces de cube ou de l'octaèdre, il est facile de voir que les anneaux ne se manifestent pas indifféremment dans toute leur étendue, et que les plages biréfringentes sont disséminées dans un milieu monoréfringent. Or, pour la boracite, on sait que ses cristaux présentent souvent des parties transparentes
et des parties semi- transparentes ou presque opaques. M. Volger (*) a attribué ces différences d'aspect à l'interposition d'une substance biréfringente qu'il a nommée parasite et qui, ayant une composition chimique très-voisine de celle de la boracite, perdrait sa transparence en s'hydratant. L'examen optique d'un grand nombre de cris, tank de boracite m'a paru confirmer l'hypothèse de M. Volger ; seulement la lumière polarisée m'a fait reconnaître l'existence des lames de parasite dans les cristaux les plus transparents. Ces lames, excessivement minces, n'offrent pas dans leur orientation une aussi grande régularité que l'a admis M. Volger ; cependant le plus grand nombre est en général dirigé perpendiculairement aux faces du cube. Après quelques tâtonnements, on peut obtenir de petites plaques sensiblement normales à. la bissectrice aiguë positive des axes optiques de la parasite. Ces axes, dont la dispersion est à
peu près nulle, et dont l'écartement dans l'huile est de 98° 14' pour les rayons rouges, .feraient entre eux un angle de 85° M' s'ils étaient vus à travers la boracite seule (l'indice de l'huile employée est 1.466 et celui de la boracite 1.665
pour les mêmes rayons). Les anneaux des deux systèmes sont presque circulaires et ne présentent qu'une légère différence dans leur diamètre; on ne saurait donc dire d'une manière parfaitement assurée si la forme cristalline de la (*)Versuch &lier Monographie des Bo;yezites, par Otto Volger, llannover, 1855.