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PRISE DES GAZ ET CHARGEMENT
gaz ; le gueulard est du reste ouvert, et le chargement se
fait forcément plus à la circonférence qu'au centre. Une autre prise analogue est celle imaginée par M. Smith, et appliquée par les hauts fourneaux d'Ulverstone et d'une usine du Cleveland. Le tuyau central en tôle revêtu intérieurement et extérieurement de briques réfractaires plonge
à une certaine profondeur dans la cuve pour aller s'appuyer sur une sorte de dôme en maçonnerie réfractaire, percé de six ouvertures correspondant aux portes de chargement qui entourent le gueulard. Grâce à l'existence du dôme, les gaz sont recueillis sur un espace central assez large ; le chargement se fait à la brouette par la circonférence. Dans ces deux systèmes, on facilite souvent la sortie des
gaz par le tuyau central en produisant une légère aspiration au moyen d'un ventilateur ou exhausteur les résultats obtenus paraissent assez bons, mais il est difficile de savoir
s'il en serait de même dans d'autres usines à cause de la qualité exceptionnelle des minerais qu'on traite au point de
vue de la fusibilité et de la réductibilité. En France, la plus ancienne prise de gaz centrale que nous connaissions est celle inventée en 1855 par M. Coingt, alors directeur des hauts fourneaux d'Aubin. Elle a été décrite dans les Annales des mines sous sa première forme, et
dans la Revue universelle des mines sous une forme muvelle préférable. Celle-ci comprend, comme l'ancienne, un tuyau de prise de gaz qui plonge dans la colonne des charges. Le mode de chargement seul diffère. La cuvette an-
nulaire existe toujours ; mais l'obturateur, au lieu d'être un anneau à section triangulaire, mobile de bas en haut pour l'ouverture, est maintenant un anneau à section triangulaire situé au-dessous de la cuvette, et mobile de haut en bas pour l'ouverture. AU lieu d'avoir à soulever une partie importante de la charge pour ouvrir et produire le chargement, on n'a plus qu'à décrocher un crochet, et le charge-
DES. HAUTS FOURNEAUX.
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ment se fait tout seul ; on a à soulever seulement l'anneau pour la fermeture Dans le premier cas, le chargement maximum s'opérait suivant une circonférence moyenne entre le centre de la cuve et les parois ; dans le second cas, il se produit deux nappes d'écoulement des matières, l'une vers le centre et l'autre vers la circonférence. Le chargement est plus uniforme; toutefois il se trouve encore un peu forcé vers le centre. La prise Coingt a rendu et rend encore de bons services : l'habile ingénieur qui en est l'inventeur a fait coïncider son emploi avec celui des larges gueulards, et a obtenu ainsi des résultats avantageux. Toutefois elle ne s'est pas encore beaucoup répandue. peut-être à cause d'inconvénients relatifs à sa construction : elle présente passablement de piècesfixes et mobiles situées dans l'intérieur même du fourneau au-dessous du niveau du gueulard, et- d'autre part il existe entre la paroi tronconique extérieure de la cuvette et la maçonnerie du fourneau un espace où il ne se produit point de tirage, et on il peut se former des mélanges gazeux détonants dont l'inflammation entraîne des accidents.
Un système de chargement analogue à la première digposition de M. Coingt, mais sans tuyau plongeant dans les charges, avait été breveté en 1851,, en faveur de M. Lebrun Virloy, gérant des usines de Montluçon et Commentry. Nous ignorons s'il a été appliqué.
En i863, M. Minary, ingénieur de la compagnie des forges de Franche-Comté, a imaginé une autre prise centrale qui se compose d'un cône creux soutenu dans l'inté-
rieur de la cuve par trois bras également creux. Les gaz entrent par dessous dans ce cône, et passent par les trois bras dans un carneau circulaire qui entoure le gueulard et doit ils vont ensuite aux foyers. Le chargement se fait au moyen d'un wagon circulaire contenant toute la charge et qui vient se placer au-dessus du gueulard pour se décharger par des vantelles mobiles au fond ; les matières TOME VII, L865.
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