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VOYAGE DANS LES BASSINS, ETC.
SOURCES MINÉRALES DE LA PROVINCE D'ALGER.
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viron 73 mètres à la grande couche de marne grise traversée
dans le sondage, on voit que l'épaisseur totale du terrain saharien du bassin du haut Cheli f est d'environ 117 mètres,
NOTICE
En dessous vient la grande couche de marne pure, grise
SUR LES SOURCES MINÉRALES DE LA PROVINCE D'ALGER.
ou bleu-verdâtre des sondages de Chabouniah et de Sbiteïa.
A Chabounia, cette couche, qui a commencé à 73'",i8 de profondeur, renferme : Leda subnicobarica; Pinna cristellaria , cassis, tornatella ; il y a en outre des nummtdines, fossiles marins caractéristiques du terrain pliocène, d'après M. Deshayes. Ainsi le bassin du haut Chelif présente une grande analogie
de composition avec celui du Hodna, où plusieurs puits artésiens ont déjà réussi. A la surface se trouve un manteau général de terrain saharien qui cache aux yeux le terrain pliocène marin dans lequel tous les sondages ont pénétré. Comme à Chabouniah et à Sbiteïa les terrains sahariens et pliocènes avaient fourni des nappes ascendantes de bonne qualité pour la boisson, la possibilité du succès était indiquée pour Chabouniah, si on allait assez profondément. Ce
sondage avait été suspendu le 10 mai a86i à 304-,24, faute de tubes de retenue. Il y avait donc lieu de continuer le sondage aussi loin que le permettraient les ressources budgétaires (*). De Chabouniah à Alger j'ai rapidement traversé les mon-
tagnes secondaires du Tell et la plaine de la Metidja qui, je le répète en finissant, présente les mêmes phénomènes hydrologiques que l'Oued Rhir. (*) Le sondage de Chabouniah a té arrêté à 38.-.18 dans les marnes grises pliocènes, après. avoir rencontré, à 325',88, une couche de sables gris jaunâtres de 2 mètres d'épaisseur, qui n'ont donné lieu à aucun mouvement d'eau dans la colonne ascensionnelle. En raison de l'incertitude du résultat et des dépenses considérables qu'il était nécessaire de faire pour approfondir le sondage au delà de 580 mètres, j'ai proposé l'abandon du sondage de Chabouniah, et j'ai obtenu, en même temps, l'autorisation de faire le sondage de l'Oued-Malah, sur les bords du Zahrez Bharbi, sondage qui a parfaitement réussi et a donné l'AM Malakoff.
iPar M. VILLE, ingénieur en chef des mines.
La Province d'Alger est riche en eaux minérales de di-
verses natures, ainsi que le démontre la nomenclature jointe à ce rapport. Nous allons les passer en revue, en donnant sur chacune d'elles tous les détails que le service des mines a pu réunir.
Conformément à la classification suivie par le Docteur Anglada, dans son traité des eaux minérales des Pyrénées. orientales, nous établirons, parmi les eaux minérales de la province d'Alger, les groupes suivants 1' Eaux thermales simples, comprenant les eaux dont la composition générale est celle des eaux potables ordinaires, et qui ne se diStinguent de ces dernières que par leur température élevée ; 2° Eaux minérales sulfureuses ;
3' Eaux minérales ferrugineuses 40 Eaux minérales salines.
5 I. -- EAUX THERMALES SIMPLES.
Sources thermales des environs de Djelfa.
-À 1. 000 mètres environ en aval du moulin de Djelfa, vient se jeter, sur la rive droite de l'Oued Malah, un ravin
sur les bords duquel émergent plusieurs sources thermales concentrées dans un espace de 5 à 6 mètres de longueur. Ces sources sortent à travers les fissures des grès crétacés ;