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SOURCES MINÉRALES
DE LI PROVINCE D'ALGER.
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déverse par-dessus les bords des bassins et se jette un
par 24 heures et le 2 o juillet 1856, 456 litres par 24
mètre plus loin clans le lit même de l'Oued illouzaïa dont le niveau n'est qu'a o centimètres en dessous du niveau supérieur des bassins. Aussi pendant les. fortes pluies de l'hiver, les griffons de l'eau minérale étaient souvent submergés par l'eau de la rivière. On a obvié à cet inconvénient par la construction d'une petite muraille qui longe la rivière sur 2 mètres environ de longueur. Le 20 juin 1864, M. le garde-mines Simon a trouvé que le débit de l'eau minérale était de 396o litres par 24 heures ou 2',75 par minute ; sa température mesurée à divers instants du jour a varié de 17 à 18°, tandis que celle de l'air ambiant s'est élevée de 24 à 500. D'après les renseignements pris par M. Simon auprès des habitants de Mouzaïa faisant le plus fréquemment usage de l'eau minérale, le débit de la source était alors peu près invariable dans toutes les saisons; mais cette appréciation, très-vague du reste, n'a pu être contrôlée d'une manière positive. Dans un rapport en date du 20 juin 1864 d'où nous avons extrait les détails qui précèdent, M. Simon avance avec raison que rien à l'extérieur n'indique la possibilité d'augmenter le débit de la source par des travaux d'aménagement ; cependant il conseille de déblayer le rocher au pic, jusqu'à un mètre en arrière des deux bassins : on pourrait ainsi rencontrer soit une veine minérale d'où s'échappent les deux griffons actuels, soit. de nouvelles infiltrations qui vont se perdre plus loin dans le lit de la rivière. Un industriel d'Alger qui avait demandé en 1854 la concession des eaux minérales a fait donner auprès de. la source quelques coups de mine dans le but d'en augmenter le débit, mais on serait tenté de croire que ces travaux ont produit un effet diamétralement opposé. Car une commission médicale chargée de se prononcer sur l'opportunité de la concession demandée, a constaté le 18 novembre 1855 que la source ne débitait que 567 litres
heures, ce qui donne une moyenne de 411 litres par 2 4 heures. Cette diminution considérable sur le débit primitif observé .par M. Simon a été accompagnée d'une grande variation dans la température de l'eau minérale suivant l'heure de l'observation : ainsi le 18 novembre
1855 à trois heures de l'après-midi, MM. Simounet et Bertherand constataient dans l'eau minérale une tempéde 15°.75, l'atmosphère donnant 14°. Le 2.0 juillet 1856 le
thermomètre plongé dans le bassin a marqué 2 à dix heures du matin. 20° à onze heures et seulement 18° à midi et demi, lorsque les rayons du soleil eurent abandon, né le ravin. Pendant cette période d'observation, la température extérieure était restée invariable à 27°. On comprend que le débit de la source ,ayant été réduit au neuvième environ de ce qu'il était d'abord, l'action solaire exerce une très-grande influence sur la température de l'eau minérale. Un nouveau jaugeage fait le 3 mars 1861 par M. MiraPoujol, ingénieur de la mine de Mouzaïa, lui a donné 1'0)7 par minute à la température de 16°, soit 154o litres par 24 heures. En 1860, la même source a cesse de couler depuis la fin du mois d'août jusqu'aux premières pluies d'hiver. On peut conclure de ces divers jaugeages que le débit de la source minérale est des plus variables.
Nous pensons cependant que ces coups de mine auxquels on attribue la diminution de l'eau, sont en réalité étrangers à cet effet. La source est influencée, sans nul doute, par les pluies annuelles, et c'est probablement ce qui explique, les grandes variations observées dans les débits des années 1854, 1855, 1860 et 1861. Ces variations sont tellement grandes et le débit en été est en général si faible, que l'eau minérale de Mouzaïa-les-Mines ne nous paraît pas susceptible d'être employée avec succès en dehors de l'établissement de Mouzaïa. Les mineurs en font un grand usage pendant l'été. L'eau est en effet d'un