Annales des Mines (1865, série 6, volume 7) [Image 112]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

1 96

DE LA PROVINCE D'ALGER.

SOURCES MINÉRALES

97

cerne le maintien du, niveau d'eau, lorsqu'on bouche les deux canaux d'entrée situés à la tête de la piscine. M. Payn a constaté la premier que la température du bouillon était plus élevée la nuit que le jour, et a signalé

La température de l'eau au point du jaugeage était de 4. 1/3 à io heures et demie du matin, tandis que dans la 'piscine elle était de 410. Il est vrai qu'on avait, réuni à l'eau de Sidi-Soliman de faibles infiltrations d'eau salée

une différence de n degré. Nous avons confirmé l'exactitude

froide, qui ont contribué à abaisser légèrement la température de la source thermale et à augmenter un peu le débit de cette dernière ; mais cette augmentation était tout à fait

de cette observation et trouvé une différence de tempéra. ture de 2 degrés. Nous attribuons cette différence à l'action

de la chaleur solaire. Les déblais à travers lesquels sur. gissent les sources s'échauffent pendant le jour et tramsmettent ainsi aux sources un excédant de chaleur qui n'airive à ces dernières que pendant la nuit. Il ne se dégage pas sensiblement de gaz ni de la piscine ni du canal qui amène les eaux. Une bougie placée à ouverture de ce canal a continué à brûler sans que la flamme ait présenté d'oscillations sensibles. Les parois du canal d'amenée sont couvertes d'un dépôt jaunâtre, composé essentiellement de carbonate de chaux et d'hydroxyde de fer. ll n'y a pas de dépôt de ce genre dans la piscine, parce qu'elle est nettoyée deux fois par jour par le gardien des eaux. An sortir de la piscine, les' eaux sont dirigées dans un petit canal creusé par le gardien des eaux, au milieu du plateau insubmersible supérieur, et elles se déversent sur le plateau inférieur après un parcours de 57 mètres.

Nous les avons jaugées le 8 mai 1859, à la chute du plateau 'supérieur, en recevant les eaux dans un haquet d'une capacité de 291,27o. Nous avons mesuré avec une montre à secondes. le temps nécessaire pour remplir ce baquet.

Dans une série de Io expériences, nous avons trouve les temps qui suivent

négligeable et, du reste, vient compenser la perte due à l'infiltration de l'eau chaude à travers le fond sur lequel elle coule; ce fond était recouvert par un enduit ocracé qui diminuait ainsi ces infiltrations.

La commission de 1854 ( rapport de M. l'ingénieur Fayard) dit que le débit de la source de Sidi-Soliman varie entre ti,go et 2 litres par seconde en janvier 1854. Notre évaluation 21,08 par seconde vient confirmer les résultats obtenus par cette commission, et indique de plus la constance du débit de la source de Sidi-Soliman. La piscine de Sidi-Soliman ne reçoit pas toute Peati de la source thermale. Une portion notable se perd dans un marais couvert de joncs et de roseaux ; ce marais, dont la

piscine occupe l'extrémité sud, est séparé par une petite

levée en terre du canal de fuite de la piscine, de telle sorte que le jaugeage que nous avons donné plus haut ne s'applique qu'à l'eau sortant de la piscine. Les marais de Sidi-Soliman s'étend sur une longueur de 63 mètres et une largeur de 4o mètres le long du plateau insubmersible ; au pied du coteau de Hamman-Melouan, l'eau y est stagnante, en raison de la multiplicité de joncs, et il ne s'en échappe, pour tomber sur le plateau submersible inférieur, que deux filets d'eau minérale. L'un d'eux - débite

111", 15", itt",50., i5",

i5", itt",5o. /4", 75, 15" Moyenne, 14",575.

Ce qui donne pour la source un débit de 21,082 par seconde.

oi.,o5 par seconde à la température de 51°,5°

l'autre o',o25 par seconde, à la température de 510,66. Au milieu du marais, l'eau a une température de 32°,5o; en la remuant, on trouve au fond une vase noire qui dégage une odeur fétide d'hydrogène sulfuré. Dans le voiTOME Vu, /865.