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EXTRAITS DE CHIMIE.
La lessive de soude brute est évaporée très-fortement de manière
à déterminer le dépôt de la plus grande partie du carbonate de soude, du sulfate de soude et du chlorure de sodium': on obtient cette précipitation lorsque la liqueur est amenée à la densité de 1,5. Elle contient en dissolution la soude caustique, un compose rouge
particulier de sulfure de sodium et de sulfure de fer (d'où le nom de liqueurs rouges) ainsi que de petites quantités de carbonate, sulfate,, chlorure, ferrocyanure et quelquefois du sulfocyanure de sodium. Le réactif essentiel, sur l'emploi duquel est basé le procédé, con-
siste en nitrate de soude; quoique la dose de nitrate nécessaire soit peu élevée, on cherche l'économie : de là diverses pratiques industrielles. Dans quelques fabriques on ajoute aux liqueurs rouges un peu
TRAVAUX DE 1862, 1863 ET 1864.
323 refoule pendant six à huit heures, au moyen d'une pompe, de l'air atmosphérique en minces filets à. travers la liqueur chaude. On ob-
tient ainsi une liqueur incolore dans laquelle le sulfure a été transformé en sulfate. Dans tous les cas, la soude caustique est en dernier lieu mainte-
nue assez longtemps en fusion ignée ; l'oxyde de fer se contracte et se dépose anhydre. Le produit contient 6o p. 100 de soude anhydre Na0 ; on le coule dans des barils de tôle mince, lutés avec du plâtre. Dans cet état on l'exporte en quantités considérables en Amérique et en Australie. L'usage de la soude fondue se répand en Angleterre, surtout parmi les fabricants de papier de paille; cependant on préfère encore généralement, dans la Grande-Bretagne, la dissolution de soude concentrée, transportée dans de grands vases en fer.
de chlorure de chaux ou de nitrate de Soude et l'on évapore ensuite
dans des chaudières-bateaux, jusqu'à ce qu'elles atteignent une densité de i,6 à. la température de 1300. Les sels déposés pendant cette seconde évaporation sont retirés à l'écumoire, et la liqueur concentrée, étant écoulée dans des cristallisoirs, y abandonne par refroidissement un troisième dépôt. On ajoute alors au liquide une nouvelle quantité de nitrate de soude et l'on procède à la dernière concentration dans une bassine hémisphérique en fonte assez épaisse pour supporter la chaleur rouge. Pendant cette opération il se fait un bouillonnement considé; rable, mais on évite que la liqueur ne s'écoule par-dessus les bords
en plaçant dans la cnaudière un cône en tôle, au haut duquel le liquide mousseux se déverse constamment. Circonstances et réactions. Entre :38° et 143° le nitrate est simplement réduit en nitrite; à i55° de l'ammoniaque se dégage abondamment avec violente effervescence; plus haut, c'est le gaz azote. L'ammoniaque résulte de la décomposition de l'eau dont l'hydrogène réduit l'acide nitrique du réactif; en même temps les sulfates sont oxydés et le cyanure détruit. Lorsque la température approche le rouge, on voit apparaître à la surface du graphite trèsdivisé, provenant du carbone du cyanogène. Par tonne de soude caustique on consomme de 3/4 à i 1/2 cwt. de nitrate, soit de 3,75 à 7,50 p. loo de soude. Dans d'autres fabriques anglaises, en vue d'économiser le ni° trate, on fait cristalliser d'abord le carbonate de soude, puis on fait écouler les eaux mères dans la tour d'oxydation ; ou bien on
Emplois de l'acide chlorhydrique; Par M. BALARD.
D'après le mode de condensation de l'acide chlorhydrique, les fabricants de soude disposent de grandes quantités d'acide dont une partie est un réactif concentré, l'autre faible. L'acide concentré trouve son emploi principal dans la production
du chlorure de chaux ; mais sur cette fabrication les rapports ne
donnent aucun renseignement nouveau; M. Balard décrit par contre la préparation de
L'oxychlorure de plomb. Chez M. Bell, à Newcastle, on utilise l'acide chlorhydrique concen-
tré à la fabrication de l'oxychlorure de plomb en poudre blanche pour la peinture à l'huile, d'après le procédé de feu M. Pattinson. La galène est attaquée par l'acide chlorhydrique chauffé par un jet de vapeur d'eau ; la réaction a lieu dans un immense cuvier doublé au fond de pierres siliceuses, et sur la plus grande partie des parois de briques inattaquables aux acides; des meules mues par un mécanisme inférieur broient le minerai dans l'acide. De l'hydrogène sulfuré se dégage dont nous parlerons plus loin; le chlorure de plomb peu soluble reste en presque totalité dans la cuve : la liqueur acide qui surnage est rejetée. Au sortir de l'appareil le chlorure de plomb est dissous dans l'eau chaude et la solution chaude traitée par un peu de lait de chaux, de manière à