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OPÉRATIONS INSALUBRES POUR LES OUVRIERS.
cuation des résidu, l'éclairage au gaz, les sépultures, etc. Les uns et les autres peuvent . agir de plusieurs manières sur la santé publique, tantôt en affectant directement les ouvriers qui les accomplissent, tantôt en corrompant l'air, les eaux ou le sol. De là divers points de vue sous lesqùels nous avons à examiner les moyens d'assainissement pratiqués dans la Belgique et la Prusse rhénane, soit dans l'ordre industriel, soit dans l'ordre municipal 1° Opérations insalubres pour les ouvriers ; 2° Infection de l'atmosphère générale ; 5° Infection des atmosphères limitées ; h' Infection des eaux ; 5° Infection du sol. I. OPÉRATIONS INSALUBRES POUR LES OUVRIERS.
- Les procédés employés pour garantir la santé des ouvriers sont loin, assurément, d'être aussi nombreux qu'on
doit le souhaiter. Ils témoignent cependant, en Belgilue surtout, d'une préoccupation visible d'améliorations. Depuis la célèbre Enquête sur la condition des classes ouvrières (1, de louables efforts ont été faits dans cette voie. La législation belge a nettement consacré le principe de l'intervention administrative : des dispositions récentes établissent le droit, pour l'autorité publique, de veiller à ce qiie les règles de l'hygiène soient observées dans l'intérieur des ateliers. Sans doute un trop grand nombre d'établissements laissent encore beaucoup à désirer, mais la surveillance des laspecteuis de l'État y détermine chaque jour de nouveaux progrès. Cette institution, de date récente, paraît avoir porté d'excellents fruits ; aussi lors,lue l'autorité centrale a abandonné aux Conseils provinciaux et communaux
la juridiction des établissements insalubres, elle a formel(*) Bruxelles, 1848, 3 vol.
CÉRUSE ET AUTRES SELS DE PLOMB.
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lement réservé ses droits en ce qui concerne le mandat de ses inspecteurs (Note a). Nous aurons, du reste, occasion de revenir sur ce sujet, quand nous traiterons des industries par rapport au voisinage. Dans la Prusse rhénane, les principes sont semblables toutefois l'application est plus imparfaite. Ainsi on y retrouve la même inspection gouvernementale, mais les fonctionnaires qui l'exercent sont d'un ordre moins élevé. Partant, leur influence auprès des industriels est moins considérable. En outre la répugnance peu éclairée que manifestent les manufacturiers allemands pour laisser visiter leurs établissements, rend nécessairement les communications moins intimes. Nous examinerons successivement les principales opérations où des mesures hygiéniques ont été introduites. Céruse et autres sels de plomb. - La fabrique la plus re-
marquable et la plus importante de Belgique est celle de M. Brasseur, à Gand. La question de salubrité y a été étudiée avec beaucoup .de *soin. La fonte du plomb a lieu dans une chaudière entourée d'une enveloppe de tôle que surmonte une hotte en communication avec la cheminée. L'épluchage et le broyage des écailles de céruse se pratiquent au moyen de jeux de cylindres disposés clans des bâtis fermés. L'ensemble de ces appareils est analogue à ceux qu'on voit dans la fabrique de M. Lefebvre, à MoulinsLille, citée à bon droit comme un modèle. Une autre amélioration, plus sensible encore, a été réalisée par M. Brasseur. Elle consiste dans le broyage à l'huile, qui supprime plusieurs opérations des plus dange-
reuses, la mise en pots, le dépotage, le travail du séchoir, l'empaquetage et l'embarillage. Le broyage à l'huile se fait à peu près comme en France, notamment chez M. Bezançon, à Paris. La céruse demi-humide est introduite dans un pétrin mécanique avec une quantité convenable d'un mélange formé d'un tiers. d'huile de lin et deux tiers d'huile