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BLEU D'OUTREMER.
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OPÉRATIONS INSALUBRES POUR LES OUVRIERS.
laisser chacune des autres au repos pendant deux ou trois jotirs avant de défourner. A la Société des fabriques de produits chimiques réunies de Mannheim, les ouvriers ont à pénétrer dans les chambres. On les ventile préalablement au moyen d'un tuyau de plomb communiquant à la cheminée. Deux heures avant de décharger on entr'ouvre les portes et on démasque l'orifice d'échappement. Dans la grande papeterie de M. Godin, à Huy, où l'on blanchit au chlore gazeux les chiffons les plus grossiers, on fait arriver le gaz dans des caisses en grès, parfaitement mastiquées, qui peuvent être mises en communication avec une cheminée centrale d'une dizaine de mètres d'élévation. On établit ainsi une vive aspiration avant l'ouverture. Cette salle dé blanchiment, bien que contenant huit caisses de très-grandes dimensions, dont cinq en activité et une en
déchargement au moment de notre visite, était presque exempte d'odeur. Concentration de l'acide sulfurique. - L'évaporation de l'acide sulfurique à. l'air libre ou même sa concentration
dans des vases de platine sont un élément d'insalubrité pour les ateliers. Les vases de platine les mieux établis livrent passage à travers leurs joints à une proportion no. table de vapeurs irritantes. M. Henri Godin, à Stolberg, a remédié de la manière la plus heureuse aux inconvénients de l'évaporation, en effec-
tuant cette opération dans un véritable four à réverbère où la sole est remplacée par un bassin en plomb à double paroi enveloppé de maçonnerie (Pl. IV, fig. 5 et 6). Entre les deux parois circule un courant d'eau froide. L'acide est
introduit par un petit tuyau dont le débit est réglé à volonté, et il s'écoule du côté opposé Or une sorte de siphon ayant sa prise près du fond. Le liquide est ainsi maintenu dans le bassin à un niveau constant. L'acide à mesure qu'il se concentre, se rend à la partie inférieure où il se refroidit et alimente continuellement le siphon, qui le débite à un
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état de limpidité remarquable. Les impuretés sont brûlées ou nagent à la surface, et les vapeurs sont emportées dans la cheminée avec les flammes du foyer. Cette disposition est empruntée au Hanovre, où les premières applications en ont été faites à Lunebourg.
Chez M. de Hemptinne, à Molenbeck-Saint-Jean , près Bruxelles, la cornue de platine servant à la concentration est entourée de maçonnerie. Le dôme est percé d'un vaste orifice recouvert par une plaque en plomb très-hermétique. Dans le vide ainsi ménagé, entre la cornue et son enveloppe,
plonge un tuyau en plomb qui entraîne les vapeurs à la cheminée.
Pans la fabrique de Mannheim on applique ce dernier procédé avec un perfectionnement. Au lieu d'envoyer directement à la cheminée les vapeurs recueillies, on les fait passer d'abord dans un appareil de condensation qui en retient la majeure partie. Bleu d'outremer. - Le broyage des matières premières et le tamisage du bleu fabriqué donnent lieu à beaucoup de poussières, qui exercent à 1R longue une fâcheuse influence sur les ouvriers. Chez M. Brasseur on a adopté la méthode
par voie humide, qui supprime ces inconvénients. Chez M. Leverkus , près Opladen , ces opérations se pratiquent dans des appareils clos où agissent des ventilateurs. On cite cet établissement comme un modèle, au point de vue de la salubrité. Les fours à. calciner le mélange y sont construits avec beaucoup de soins : les parois sont épaisses et
les joints bien mastiqués, afin de prévenir l'introduction des vapeurs sulfureuses dans l'atelier. Les gaz qui se produisent pendant la calcination se rendent dans le carnau des flammes du foyer, où ils se brûlent en partie, et de là vont à une grande cheminée (*). (*) Nous devons ces renseignements à l'obligeance de M. Wertmann, chimiste à Imseldorf. M. Leverkus se refuse absolument à laisser voir son usine, dont tous les procédés sont' tenus secrets.