Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
442
NOTES.
« s'unir à l'acide carbonique; par cette raison aussi, la combinai« son de cette base avec la matière albumineuse est moins intime « que la combinaison calcique, et, comme de semblables combinai-
« sons ferriques se détruisent lentement quand l'air n'a pas un libre accès et qu'elles causent ce phénomène que nous désignons
« par l'expression érémacausie, l'engrais satisfait très-bien aux « besoins des plantes. Mais si les principes fertilisants sont fixés, « si tous fonctionnent en satisfaisant à ces besoins, l'eïigrais désinfecté par le procédé Kcene doit avoir plus d'effet sur les plantes que l'engrais de même origine non désinfecté ; c'est en effet ce
que la pratique constate, et le fait le plus concluant à citer, et « dont tout le monde a pu se convaincre, c'est que les cultivateurs
de Campenhout sont venus, en grand nombre, chercher à Bruxelles de la matière fécale désinfectée, après qu'ils avaient acheté sur les lieux le contenu d'un bateau de plus de 100 mètres cubes de la même matière. « D'autres expériences faites en grand pendant huit ans à NotreDame-au-Bois, ont en outre établi que ce guano humain a encore un effet marquant sur la récolte, durant la deuxième année de « l'expérience ; encore un fait conforme à la théorie relative à la consomption lente de l'engrais désinfecté par le procédé Kcene. « En résumé, un engrais putride s'altère promptement, et déjà avant son emploi une notable quantité du principe fécondant essentiel, l'azote, s'est dégagée à l'état d'ammoniaque. Un engrais
« désinfecté par un excès inévitable de chaux, ne commence à agir que du moment où cet excès est passé à l'état de carbonate; « dès cet instant, les principes fertilisants deviennent peu à peu solubles; mais quant à la substance albumineuse, au lieu de « subir les effets de l'érémacausie (consomption lente), elle passe par la fermentation putride en firoduisant, outre l'ammoniaque, des gaz nuisibles à la végétation. « Sur un engrais désinfecté par le procédé kcene, l'acide car- 1 bonique n'a pas d'effet ; il ne saurait donc entrer en putréfaction, mais il se consume lentement, et l'érémacausie est favorisée par « l'oxygène du peroxyde de fer. » NOTE k.
Parmi les solutions mises en avant pour alimenter les villes d'eaux potables, nous citerons, comme ayant chacune son originalité propre, celles qui ont été adoptées à Liége, à Verviers et à Aix-
NOTES.
445 la-Chapelle. La première est en cours d'exécution; les deux autres ne sauraient se faire attendre.
La ville de Liége jouit déjà d'une distribution publique, niais tout à fait insuffisante. L'eau est fournie par un certain nombre de petites galeries, qui ont été creusées, à diverses époques, dans les coteaux environnants, soit pour les besoins mêmes de la cité, soit pour l'exploitation des mines de houille. On a décidé, il y a quelques années, qu'une large distribution serait créée dans le triple but d'alimenter les maisons, d'approprier les rues et d'assainir les égouts. Trois projets furent discutés: l'un consistant à purifier les eaux de la Meuse au moyen de galeries filtrantes (d'après le système de M. Daubuisson à Toulouse), l'autre à récolter par un drainage agricole les eaux pluviales qui filtrent à. travers les sables de la Campine; le troisième enfin, qui a prévalu, consistant à amasser les eaux souterraines de la Hesbaye (ligne de coteaux dominant Liège), au moyen de galeries traversant le terrain houiller et les argiles de la base du terrain crétacé, puis pénétrant dans les couches perméables supérieures, reconnues très-aquifères. La galerie principale, dite galerie d'Ans, débouchera près des faubourgs, à 65 mètres au-dessus du.niveau de la Meuse (Pl. VIII, fig. 3 et Li). Elle aura 1-,80 sur lm,20 de section, cinq kilomètres de longueur et une pente dirigée vers la ville de 1 millimètre par mètre. Elle sera soigneusement maçonnée dans tout son parcours à travers les argiles et le terrain houiller, afin de ne pas recevoir les infiltrations moins pures de ces couches. Elle sera, au contraire, à vif dans le terrain crétacé. A l'extrémité de cette galerie, c'est-à-dire en plein
dans la craie, et à 36 mètres au-dessous du sol en même temps qu'à 25 mètres sous la surface actuelle de l'eau, deux autres galeries de 2.5o0 mètres de longueur chacune et de même section que la première, avec laquelle elles seront à angle droit, compléteront le réseau. Elles auront une pente, dirigée vers la galerie principale, de m mètre par 1.5oo mètres. On pourra les développer si cela était nécessaire, niais on compte que le système tel quel fournira assez d'eau, car on évalue le débit à 70.000 hectolitres par jour. A Verviers on projette une distribution colossale, eu égard au chiffre de la population. On veut avoir 18 millions de mètres cubes .par an pour 3o.000 habitants, soit une moyenne de / 6 à /7 hectolitres par tête et par jour. Il est vrai qu'on débutera par un chiffre moitié, ce qui est encore le sextuple de la consommation dans les villes bien fournies. Mais Verviers possède une immense industrie, celle des laines, qui réclame énormément d'eau, et l'on a la pré-