Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863. [Image 628]

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618 LIGNITES. qui représente encore, sans doute, un rudiment du dépôt des lignites <1). | 316 — Résumé concernant les lignites. — Ainsi l'in- terçalation |Tun dépôt d'eau douce composé d'argiles bleues et de lignites est un fait très-général dans la partie supérieure du terrain de mollasse du Bas-Dauphiné ; tous les faits con- courent pour établir l'unité de l'ensemble formé par la mol- lasse marine, les poudingues et les argiles bleues à lignite et à le faire rapporter tout entier à la période miocène. Les gîtes de lignite ne sont pas de simples amas locaux ; ils ont été déposés en couches régulières, d'une certaine étendue. Cependant ce serait aller au delà des faits que de supposer que toutes les argiles bleues et les lignites du Bas-Dauphiné ap Cl) Nous devons mentionner encore les lignites des environs d'An- jou, qui ont été l'objet de quelques fouilles au commencement de ce siècle. M. Héricart de Thury en a donné une coupe comprenant trois couches de lignite, les deux supérieures impures, l'inférieure, pure et très-épaisse ; elles alternent avec des argiles bleues, blanches ou rou- geàtres et avec des banes de galets ; la couche supérieure contenait beaucoup de coquillesfluviatileset terrestres, aplaties ou écrasées. En visitant remplacement d'une de ces anciennes fouilles (dan^ un ravin à un kilomètre sud du château de Terrebasse), j_'ai trouvéqu'il était à une altitude de 259 mètres seulement ; on n'y voit plus à dé- couvert qu'une argile grise et un calcaire tufacé, exploité encore ré- cemment comme pierre à chaux, renfermant l'un et l'autre beaucoup de petites coquilles terrestres ; leur aspect est bien différent de celui des couches d'Hauterives et de la Tour-du-Pin, et il serait nécessaire de faire une étude attentive des coquilles qu'ils contiennent, si on peut en trouver de déterminables. Ou ne peut voir la relation de ces cou- ches avec la mollasse, et elles ne sont recouvertes que par une nappe de graviers et de sables remaniés. Ces circonstances peuvent laisser quelques doutes sur l'identité des lignites d'Anjou avec ceux de la Tour-du-Pin, d'Hauterives, etc. Us pourraient bien appartenir à une formation beaucoup plus récente, ainsi que les lignites des environs de Chambéry, deBarraux, etc., dont nous parlerons plus loin (§334).