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622 ENVIRONS DE SAINT-VALLIER. Barthélémy de Vais, les premiers dépôts tertiaires qui s'appuient sur le revers oriental des collines granitiques sont formés de sables gra- nitiques , souvent grossiers, souvent mêlés d'une argile blanche ou rougeâtre. Ces sables ne sont évidemment que les débris d'un gra- nité kaolinisé, analogue à celui de Larnage (g 14), qui ont été re- maniés par les eaux. Ils sont surtout remarquables au sud de Saint- Barthélémy, près du hameau de Douévas. A la partie inférieure, ils sont salis par une argile rougeâtre : à la partie moyenne, ils consis- tent uniquement en débris roulés de pegmatite, mêlés d'une argile blanche très-pure ; on sépare ceUe-ci par la levigation et on l'emploie à Ponsas et a Serves pour la fabrication de pipes, de grès et poteries fines. Enfin dans le haut, ces sables deviennent purement quartzeux et sont même durcis irrégulièrement, par places, par un ciment sili- ceux , qui souvent y a formé des concrétions de calcédoine ou de petits cristaux de quartz très-nets. Il résulte de cette imprégnation siliceuse irrégulière des blocs de grès très-durs , de formes bizarres, qui restent en saillie parce que les sables environnants ont été entraî- nés : ces blocs de grés rappellent ceux de Fontainebleau : un d'eux, remarquable par sa position d'équilibre instable, et ressemblant, au premier abord, à un men-hir, est connu dans le pays sous le nom de Roche qui danse. Dans quelques parties, ces grès contiennent des cailloux arrondis, tous purement siliceux, qui forment des poudin- gues très-solides. Sur le versant de Saint-Barthélémy, on trouve dans ces sables un lit d'argile bleue micacée, qui ne fait pas d'effervescence avec les acides ; elle est exploitée pour briques et poteries communes. Au nord-ouest de Saint-Uze, on retrouve des masses de sables kaoliniques, à la base desquelles existent de petites couches de mar- nes grises, contenant des coquilles marines. D'autre part, ces sables sont évidemment recouverts par la grande masse de mollasse marine du bassin de la Galaure, qui forme les escarpements supérieurs jus- qu'au niveau du plateau de Beausemblant. Sur ce plateau, la mollasse disparaît sous des dépôts quaternaires dont nous parlerons plus loin ; mais elle reparaît sur le versant du Rhône, et l'on trouve en dessous, à Creure, des marnes marines bleues, très-développées, exploitées pour tuileries. Les marnes de Creure contiennent plusieurs espèces de coquilles marines, que Ton retrouve dans des marnes semblables, qui en sont très probablement le prolongement, à Fay d'Albon. Nous citerons : Dentaliufh sexangulare, Desh.; Scalaria communis, Grat.; Solarium miserum, Duj. ; Natica sub-epiglottina, d'Orb. ; Pleurotoma aciculina, Grat. ; Buccinum semistriatum, Brocchi ; Nucula nitida, id. ; etc. Ces espèces sont connues dans les terrains miocènes de France ou de Pié- mont ; quelques autres, des marnes de Creure, semblent se rapporter