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626 CONFIGURATION PRIMITIVE nières commotions qui ont façonné les chaînes des Alpes occi- dentales. On trouve des restes de ces quartzites alpins épars à de grandes distances des plateaux dauphinois, par exemple sur la montagne de Crussol, à 380 mètres d'altitude et sur le Mont-d'Or lyonnais, à 500 mètres. Ce sont, à mes yeux, des témoins de l'extension de la nappe de galets quartzeux qui a terminé la série des dépôts marins miocènes. § 321. — Emersion générale et configuration primitive des plateaux. — La période miocène a fini par une retraite définitive de la mer, qui a abandonné tout le bassin de la Bresse et du nord-ouest du Dauphiné. Nous ne connaissons, dans ces pays, aucun indice d'un séjour ultérieur ou d'un retour des eaux marines (1). (1) M- Jourdan a découvert des débris de fossiles marins, à des ni- veaux très-divers, dans des sables et des graviers des environs de Lyon que nous rapportons aux alluvions anciennes de la Bresse ou à d'autres terrains de transport plus récents encore (voir chap. I X ) ; par exemple à la montée de la Boucle, à Fontaines, au pont de Vas- sieux, etc. [Bull, delà Soc. gêolog,, réunion à Lyon, 1859). Mais ces débris, toujours très-petits et évidemment roulés me paraissent provenir de fossiles miocènes, arrachés à la mollasse et remaniés dans des dé- pôts tout différents. Quand ces débris sont reconnaissables, ils parais- sent provenir du Buccinum Michaudi ou d'autres espèces de la mol- lasse et je ne sache pas qu'on y ait trouvé jusqu'ici aucune espèce marine pliocène ou quaternaire. Ainsi, loin de prouver l'intervention de la mer dans la formation des graviers qui les renferment, la con- servation de ces débris d'une époque antérieure, dans un terrain qui n'offre point de fossiles marins plus récents, tend à montrer que la mer n'a été pour rien dans la formation des dépôts des divers âges où ils peuvent se trouver remaniés. Il faut en dire autant des cailloux per- cés de trous de pholades, qui sont aussi arrachés à des couches mio- cènes, telles que celles de la Fuly : on trouve de ces cailloux, et même des buccins de la mollasse, remaniés jusque dans les alluvions actuelles du Rhône (Bull, de la Soc. géol., loc. cit., p. 1100).