Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863. [Image 674]

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664 ALLUVIONS ANCIENNES : remaniés se montre sur toute la pente, depuis Voiron jusqu'à Beaucroissant. Des amas erratiques purs, boueux, à gros blocs anguleux et I cailloux striés, surmontent ça et là ce mé- lange confus ; la butte de Criel, que le chemin de fer traverse en tunnel, en est un exemple bien caractérisé. Un peu plus loin, près de Réaumont, on voit percer, au milieu de ces dépôts incohérents, des monticules de poudingues miocènes et de mollasse, que le chemin de fer traverse à la tranchée du Demay et dans le petit tunnel du Château. On pourrait peut- être les regarder comme des restes du seuil que les eaux du bassin de Grenoble ont eu à surmonter et à corroder, pour se déverser par la vallée de la Côte-Saint-André. Le tracé continuant à s'élever jusqu'à Beaucroissant, toutes les tranchées ne montrent que les parties supérieures des ter- rains de transport, où les cailloux roulés de Yalluvion an- cienne et ceux des poudingues miocènes sont mêlés confusé- ment avec les blocs et les débris anguleux de la nappe erratique qui les a entraînés. De Beaucroissant à Marcilloles, la ligne de Saint-Rambert reste sur la couche superficielle de la vallée , remaniée encore par des phénomènes plus récents. Mais, entre -Marcilloles et Beaurepaire, on descend à travers un gradin d'alluvions anciennes bien caractérisées, recouvert encore par des dépôts erratiques dont nous parlerons plus loin (§ 354), mais intact dans toute la partie inférieure. On le voit très-bien le long de la route de Beaurepaire : il présente des nappes de cailloux roulés, horizontales, cimentées par des infiltrations calcaires et formant les escarpements au pied desquels jaillis- sent les sources de l'Auron. De là, ces nappes d'alluvions anciennes se prolongent des deux côtés de la Valloire, vallée moderne creusée dans leur épaisseur, et elles.vont se rattacher aux terrasses de la vallée du Rhône. § 341. — Ainsi, pour résumer ce qui précède : Les eaux du bassin du Drac et celles du Graisivaudan pa-