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DES DÉPÔTS ERRATIQUES. 671 de l'Isère, en aval de Grenoble, les roches polies et les boues à cailloux striés s'observent à des altitudes variables, mais toujours inférieures à 1200 mètres, limite des blocs erra- tiques. Les boues à cailloux striés couvrent généralement les plateaux des Terres-Froides; mais les sommets isolés de ce pays, comme le signal de Baracuchet (§343), ne montrent, en général, que des blocs alpins disséminés. Dans la partie basse du département de l'Isère , l'extension des dépôts erratiques est circonscrite très-nettement, du côté du sud-ouest, par une ligne sinueuse passant par Rovon , Vi- nay, l'Osier, Morette, le sommet de Morsonna, au nord-ouest de Tullinsj Saint-Pierre-de-Bressieu, Viriville, Thodure, Beaufort, Faramans, Champier, Messies, Jardin et Vienne. En dehors de la ligne ainsi tracée, on ne rencontre jamais de dépôts boueux à cailloux striés, et les blocs erratiques rie se trouvent plus que dans des nappes ù'alluvions caillou- teuses, où ils ont été roulés, usés et arrondis par les eaux, et ne présentent plus les arêtes vives des blocs transportés uni- quement par les phénomènes erratiques. C'est seulement à cet état de blocs roulés qu'on les trouve encore aux environs de Beaurepaire et dans la vallée de l'Isère , en aval de Vinay. Les dépôts erratiques manquent complètement sur les pla- teaux glaiseux (§322) de Chambaran, de Bonnevaux, de Cour, de Jardin, etc. Au contraire, toutes les parties basses du département de l'Isère situées en dedans de la limite indiquée ont été généra- lement recouvertes par les dépôts boueux à cailloux striëset les blocs erratiques : ainsi tout l'arrondissement de la Tour- du-Pin, la majeure partie de celui de-Vienne, une partie de celui de Saint-Marcellin, et toutes les parties basses de l'ar- rondissement de Grenoble, jusqu'à des altitudes qui ne dépas- sent pas 1200 mètres près de cette ville, mais qui vont en s'élevantà mesure qu'on pénètre au milieu des hautes chaînes des Alpes.
