Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863. [Image 703]

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BASSIN DL LA DURANCE. 693 § 360. — t>épôts glaciaires dans le bassin de la Du- rance. — Les phénomènes que nous venons d'analyser dans le bassin de l'Isère se sont reproduits d'une manière analogue dans ceux de toutes les grandes rivières alpines. Dans le bas- sin de la Durance, les blocs erratiques anguleux et les boues à cailloux striés se montrent jusqu'à Sisteron et indiquent le terme de l'extension maxima de la nappe glaciaire. Les cal- caires jurassiques sur lesquels ont glissé ces masses boueuses présentent, sur une foule de points, des surfaces polies et striées. A Embrun , la terrasse Rallumons anciennes sur la- quelle cette ville est bâtie est recouverte parles boues glaciai- res à cailloux striés, et M. Rozet a signalé un fait des plus intéressants : c'est que Vallumon ancienne, cimentée en ma- nière de poudingue très-solide , a été elle-même rabotée et polie par le glacier, aussi bien que les roches jurassiques. « A l'est de la ville, près du Calvaire, la surface à nu de ce pou- dingue est tellement bien polie, sur une longueur de plus de 200 mètres et une largeur de 50 à 60 mètres, que les cailloux, dont plusieurs sont plus gros que la tête, se trouvent aussi bien rasés que ceux des plaques de poudingues employés comme marbres d'ornement. Toute la surface polie porte des stries, se croisant quelquefois , mais assez exactement parallè- les, en général, à la direction de la vallée qu'a dû suivre le glacier (I). » Ce fait remarquable est une preu\e bien frap- pante de l'indépendance entre les allumons anciennes et les dépôts de la période glaciaire. Vallée d u Bnech de-Veyne». — La nappe de glaciers n'occupait pas seulement la vallée de la Durance : une de ses rami- fications , entre autres, pénétrait par une des échancrurcs les plus e (1) Bull, de la Soc. géol.,2 s., t. îx.